Mi-août, le SDF avait introduit auprès des autorités de Douala (capitale économique, sud) une demande de manifestation le 15 septembre pour dénoncer la mise en place de bureaux de vote "dans des casernes militaires et chefferies traditionnelles, en violation de la loi" électorale.
Le SDF, estimant que ces bureaux sont "illégaux" et que leur mise en place par Elecam (Elections Cameroon, chargé d'organiser la présidentielle) est "irresponsable et provocatrice", avait prévu une manifestation à Douala pour les dénoncer.
Mais mercredi, le sous-préfet d'un arrondissement de Douala où elle était prévue, l'a interdite. "Le contexte actuel ne se prête pas à une manifestation de rue susceptible en tout état de cause de porter atteinte à l'ordre public", a-t-il justifié.
Une présidentielle aura lieu le 7 octobre au Cameroun, pays confronté à une crise sécuritaire sans précédent dans ses régions anglophones.
Neuf candidats seront en lice, dont le président sortant Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, qui brigue un septième mandat consécutif.
Depuis quelques semaines, le SDF se plaint de la création de bureaux de vote à la présidence, dans les casernes militaires, ainsi que dans les chefferies traditionnelles.
Si Elecam a contesté l'existence de bureaux de vote dans les chefferies traditionnelles et à la présidence, il a, en revanche, expliqué que la présence de lieux de vote dans les casernes n'était pas illégale.
Avec AFP