La grève des avocats, notaires et huissiers de justice se poursuit depuis le 31 mai. Ils avaient rejoint celle des magistrats entamée trois jours plus tôt.
"Pour des raisons de sécurité, nous avons décidé d'interdire la marche des avocats prévue pour le 16 juin", a affirmé mardi le ministre tchadien de la Sécurité, Ahmad Bachir, à l'AFP.
"Le directeur général de la police (et) celui de la gendarmerie doivent veiller à l'application de cet arrêté", avait auparavant indiqué un communiqué lu mardi sur la radio d'Etat.
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Samedi, le secrétaire général de l'ordre des avocats, Djimadoun Koumtog, avait annoncé la tenue d'une marche le 16 juin dans la capitale tchadienne.
La grève des avocats, notaires et huissiers de justice a débuté le 31 mai.
Tous exigent la traduction en justice du gouverneur du Logone oriental (sud) relevé de ses fonctions début juin ainsi que d'un commandant régional de la gendarmerie.
Ils avaient été démis après qu'un avocat de Doba (sud), Me Doumra Manassé, s'était dit victime de tirs par des gendarmes sur sa voiture fin mai alors qu'il transportait trois clients relaxés. Ces derniers avaient ensuite été bastonnés et emmenés dans les locaux de la gendarmerie de Doba, selon lui.
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Une mission d'enquête du ministère de la Justice avait été envoyée à Doba et avait alors recommandé le départ du gouverneur et du commandant de gendarmerie de la région du Logone oriental.
Première conséquence de la grève totale des personnels de justice: le palais de justice est à l'arrêt. Lundi, la session de la Cour criminelle a été ouverte puis immédiatement reportée sine die, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Avec AFP