L'homme, âgé de 27 ans, a été placé en garde à vue après son interpellation tôt mercredi près de Tata (sud-est du pays) pour "son implication présumée dans la préparation de l'exécution de plans terroristes aux ramifications transfrontalières", a indiqué le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) dans un communiqué.
Le suspect avait "collecté plusieurs contenus numériques de sites extrémistes en vue de s'informer (...) sur la conception d'engins explosifs afin de les utiliser dans des opérations terroristes à l'aide d'une voiture piégée", a précisé le BCIJ.
Parmi ses cibles, des ressortissants étrangers au Maroc, certains hauts responsables de la sécurité et du gouvernement et des bâtiments officiels sensibles, selon la même source.
Les "opérations terroristes" étaient préparées "sur incitation et en coordination avec un extrémiste s'activant à l'étranger ayant un lien avec des événements terroristes en Europe", a ajouté le communiqué sans autre détail.
L'homme arrêté au Maroc était chargé du recrutement des personnes choisies pour exécuter le "plan terroriste" sur le territoire marocain, d'après le communiqué.
Lors de perquisitions au domicile du suspect, les services de sécurité ont saisi des "substances utilisées dans la fabrication d'explosifs", des "données numériques sur la manière d'en fabriquer" ainsi que des affiches "extrémistes" et un "testament" manuscrit dans lequel il "menace d’exécuter des opérations terroristes".
Si le Maroc a été épargné ces dernières années par les violences liées aux groupes jihadistes, ses services de sécurité font régulièrement état de coups de filet antiterroristes et de projets d'attentat déjoués.
Depuis 2002, la police marocaine a démantelé plus de 2.000 cellules terroristes et interpellé plus de 3.500 personnes dans le cadre d'affaires liées au "terrorisme", selon le BCIJ.