La construction d'un nouveau pavillon de 10.000 m² doté d'un espace pédagogique, d'un grand amphithéâtre et d'un espace résidentiel a représenté un investissement de 165 millions de dirhams (14,8 millions d'euros), a indiqué le ministre des Affaires islamiques Ahmed Toufiq, cité par l'agence MAP.
Cette extension est destinée à répondre aux demandes croissantes formulées par une pléiade de pays, a-t-il expliqué dans son discours inaugural.
Depuis son ouverture, l'institut a diplômé 712 étudiants originaires de France et de plusieurs pays africains, selon le ministre. En outre, près de 300 imams servant à l'étranger ont bénéficié de formations courtes, selon la même source.
Actuellement, 778 étudiants étrangers y reçoivent des formations fondamentales d'une durée de deux ou trois ans selon leur niveau d'éducation et leur maitrise de l'arabe. Le premier accord de formation avait été conclu avec le Mali en 2013.
L'institut accueille aussi 150 étudiants marocains par an pour des formations de 12 mois.
Les effectifs comprennent des étudiantes, destinées à devenir prédicatrices au sein des mosquées ou d'institutions académiques et sociales, a indiqué M. Toufiq sans donner de chiffres.
Un département spécial, récemment créé pour former des imams prédicateurs destinés à exercer au sein des forces armées, compte actuellement 100 étudiants, a-t-il par ailleurs précisé.
Depuis qu'il a été frappé par une vague d'attentats à Casablanca en 2003 (33 morts) puis en 2011 à Marrakech (17 morts), le Maroc s'est efforcé d'encadrer le champ religieux, à travers la promotion d'un islam "tolérant".
Le royaume a été épargné par les attaques du groupe jihadiste Etat islamique (EI), mais selon un bilan officiel présenté fin 2016, 871 Marocains combattaient en Irak et en Syrie sous la bannière de l'organisation extrémiste.
Nombre de citoyens européens d'origine marocaine ou bi-nationaux ont été impliqués dans des attaques perpétrées en Europe et revendiquées par l'EI - en France, en Belgique, en Finlande et en Espagne récemment.
Avec AFP