Les cinq hommes, âgés entre 21 et 44 ans, ont été appréhendés au cours d'opérations distinctes mais simultanées dans plusieurs villes et villages dans l'ouest et le sud du pays, a indiqué le Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ), chargé de la lutte antiterroriste, dans un communiqué. Les suspects ont été placés en garde à vue.
Ces "extrémistes sont impliqués dans l'incitation et la préparation d'exécution de projets terroristes et ont entrepris la collecte de contenus à caractère extrémiste sur le mode de fabrication d'engins explosifs", selon le communiqué. Ils auraient identifié des sites sécuritaires et militaires ainsi que des installations gouvernementales dans le but de les cibler.
D'après l'enquête préliminaire, ils planifiaient également "des liquidations physiques" de membres des forces de sécurité et du gouvernement "en plus de cibler des établissements financiers et bancaires en vue d'assurer les ressources et le financement nécessaires aux opérations terroristes", détaille le BCIJ.
Lors des perquisitions aux domiciles des suspects, la police antiterroriste a saisi des écrits faisant l'apologie de l'EI ainsi qu'un inventaire de produits utilisés dans la fabrication d'explosifs et des armes blanches. Du matériel électronique a été saisi.
Si le royaume chérifien a été épargné ces dernières années par les violences liées aux groupes jihadistes, les services de sécurité font régulièrement état de coups de filet anti-EI et de projets d'attentat déjoués. Le dernier en date concerne l'arrestation début mars d'un homme soupçonné de préparer des attentats sur le territoire marocain, visant notamment des étrangers.
Cette opération a permis d'arrêter en Belgique un ressortissant belge d'origine marocaine soupçonné d'être impliqué dans la préparation de "projets terroristes imminents" au Maroc.