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Peine de prison réduite pour un défenseur des droits humains au Maroc


ARCHIVES - Rassemblement devant un tribunal à Sale, près de Rabat, au Maroc, jeudi 16 mai 2019.
ARCHIVES - Rassemblement devant un tribunal à Sale, près de Rabat, au Maroc, jeudi 16 mai 2019.

La Cour d'appel de Rabat a réduit de moitié lundi la peine de trois ans de prison ferme prononcée à l'encontre du défenseur des droits humains marocain Rida Benotmane, a indiqué mardi son avocat.

La peine a été ramenée à un an et demi de prison ferme, a précisé à l'AFP Me Mohammed Ennouini, qui réclamait l'acquittement de M. Benotmane. Ce dernier, né en 1976, avait été arrêté le 9 septembre à la suite de publications sur YouTube et Facebook datant d'août et septembre 2021.

Il avait notamment appelé à une marche contre "les atteintes aux droits humains commises par les forces de sécurité", selon Amnesty International. Le tribunal de première instance de Rabat l'a condamné en novembre dernier à trois ans de prison, notamment pour "outrage à des fonctionnaires publics dans l'exercice de leurs fonctions".

Lors de son procès devant la Cour d'appel, sa défense a demandé l'abandon des poursuites au nom "de la liberté d'opinion et d'expression". Amnesty et l'Association marocaine des droits humains (AMDH), dont il est membre, avaient réclamé la libération immédiate de cet activiste.

Plusieurs militants marocains ont été récemment condamnés pour des propos critiques envers les autorités et la classe politique sur les réseaux sociaux. Yassine Benchekroune, un internaute engagé, a écopé au début du mois de deux ans de prison ferme pour "outrage à un corps constitué et à une institution constitutionnelle", d'après des médias locaux.

Saïda El Alami, elle, a reçu une peine de trois ans d'emprisonnement en septembre après avoir été inculpée pour "outrage à un corps constitué" et "diffusion de fausses allégations ou de faits mensongers", à la suite de publications sur Facebook jugées offensantes.

Parallèlement, une autre internaute, Fatima Karim, a été condamnée à la mi-septembre à deux ans ferme pour "atteinte à l'islam" après avoir commenté sur un mode satirique des versets du Coran et des hadiths du prophète sur Facebook.

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