Saida El Alami était poursuivie pour "offense envers le roi" et "outrage envers un magistrat ou un fonctionnaire public dans l'exercice de leurs fonctions" à la suite de propos tenus lors de son précédent procès. Elle avait écopé, en mai en première instance, de deux ans de prison ferme.
La cour d'appel de Casablanca "a réduit sa peine mais cela reste une condamnation, on aurait espéré qu'elle soit innocentée", a déclaré à l'AFP son avocat Ahmed Ait Bennacer.
Saida El Alami, 49 ans, purge déjà une peine de trois ans de prison ferme, prononcée en appel en septembre 2022, pour "outrage envers un corps constitué", "diffusion de fausses allégations ou de faits mensongers, en vue de porter atteinte à la vie privée des personnes ou de les diffamer" sur Facebook. La défense "va demander la fusion des deux peines", a précisé Me Ait Bennacer.
Placée en détention depuis fin mars 2022, Saida El Alami, qui se présente comme une "dissidente politique" sur Facebook, publiait régulièrement des écrits critiques à l'encontre des autorités. Elle a notamment dénoncé des responsables des services de sécurité et la "corruption" au sein de la justice, selon Amnesty International.
Des défenseurs de droits humains au Maroc et à l'international demandent sa libération.
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