Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Maroc: plus d'un millier de plaintes et 46 arrestations dans le cadre des élections


Uu immueble touché par une explosion meurtrière au Maroc
Uu immueble touché par une explosion meurtrière au Maroc

Plus d'un millier de plaintes ont été déposées et 46 personnes arrêtées au Maroc dans le cadre des élections locales qui se sont déroulées vendredi, a indiqué mardi le ministère de l'Intérieur.

Ces élections (communales et régionales) ont donné lieu au dépôt de 1.244 plaintes devant la justice, selon le texte.

Si la nature des incidents à l'origine de ces plaintes n'est pas précisée, le ministère relève que "124 ont donné lieu à des poursuites". Sur les 258 personnes visées, 46 sont en état d'arrestation et 25 plaintes sont toujours en cours d'instruction.

Les élections locales ont été remportées au niveau régional par le parti islamiste Justice et développement (PJD), principale composante de la coalition gouvernementale, et au niveau communal par le parti Authenticité et modernité (PAM, libéral, opposition).

Selon le Collectif associatif pour l'observation des élections (CAOE, indépendant), qui a déployé près de 3.000 observateurs (sur un total de quelque 4.000), "l'organisation matérielle du scrutin a été globalement transparente et régulière" malgré quelques "irrégularités".

Dans son rapport préliminaire, le CAOE, qui ne fournit pas de chiffres, indique également avoir observé des pratiques critiquables comme "l'usage d'argent pour l'achat des voix des électeurs", "l'exploitation des enfants dans la campagne électorale" ou "l'arrestation de quelques militants (ensuite relâchés) de 'Voie démocratique' (extrême-gauche) appelant au boycott des élections ainsi que la saisie de leurs prospectus".

Parmi ses premières recommandations, ce collectif estime nécessaire "de reconsidérer la question de l'administration électorale par le ministère de l'Intérieur en l'attribuant à une commission indépendante" et de "garantir la protection des enfants contre leur exploitation".

Pour le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH, officiel), qui avait déployé près de 500 observateurs, les élections se sont déroulées dans "un climat offrant les garanties essentielles de sincérité et de transparence", les irrégularités observées étant "statistiquement peu fréquentes" et "n'entachant pas substantiellement leur crédibilité".

Selon le CNDH, environ 22.000 bureaux de vote sur 39.320 ont été observés, "ce qui dépasse largement le seuil fixé par les standards internationaux de observation".

Avec AFP

XS
SM
MD
LG