Les cinq pompiers se trouvaient à bord de leur véhicule qui a chuté dans un ravin alors qu'ils luttaient contre les flammes, ont-elles ajouté. Les blessés ont été hospitalisés à Tanger.
Quatre hommes soupçonnés d'avoir déclenché cet incendie ont été interpellés et remis à la police judiciaire avant d'être déférés devant la justice, ont précisé les autorités de la province de M'diq-Fnideq, près des villes de Tanger et Tétouan.
"Le ministère public (...) agira avec fermeté contre toute personne présumée impliquée dans cette affaire, ainsi que dans tout autre acte similaire visant à détruire l'espace forestier dans notre pays et affecter par conséquent l'équilibre écologique, en plus des graves dommages subis par les personnes et des biens", a averti le procureur général de Tétouan dans un communiqué mardi soir.
L'incendie, qui s'est déclaré lundi soir, a provoqué jusqu'à présent la destruction d'environ 120 hectares de couvert forestier, selon les dernières estimations.
Les services anti-incendie -- au total 500 éléments de la Protection civile et trois bombardiers d'eau Canadair, effectuant 40 rotations chacun dans la journée --, s'efforçaient toujours de maîtriser le sinistre et d'empêcher qu'il ne se propage à des zones habitées.
Le mois dernier, des feux de forêt dans le nord du royaume avaient fait quatre morts.
Fin juillet, un villageois a été mis en examen pour incendie involontaire dans la province de Larache, la région la plus touchée par les incendies.
Selon le ministère de l'Agriculture, plus de 10.000 hectares ont été touchés par les feux de forêts dans plusieurs régions septentrionales du Maroc depuis le début de l'été.
À titre de comparaison, 2.782 hectares de forêt avaient été détruits par 285 incendies de janvier à septembre 2021, en particulier dans la région montagneuse du Rif (nord).
Comme le sud de l'Europe occidentale, le Maroc a été frappé par des températures caniculaires et une sécheresse hors norme provoquant un stress hydrique.
Selon un rapport de la Banque mondiale, les catastrophes naturelles (sécheresse, inondations, etc.) coûtent au Maroc, un des pays de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord les plus exposés aux risques géologiques et climatiques, plus de 565 millions d'euros par an.