L'armée mauritanienne a déjoué une tentative d'attentat contre le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Des soldats ont fait sauter un véhicule piégé à quelques kilomètres au sud de Nouakchott, en tuant les deux occupants. Plusieurs soldats ont été blessés par les débris projetés par l’explosion.
AQMI, qui a revendiqué cette tentative, a affirmé, par l’intermédiaire de l’agence en ligne ANI, qu'elle visait à assassiner le chef de l'Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le véhicule visé était l’un des trois recherchés depuis le week-end par l'armée mauritanienne, qui était en état d'alerte.
« Les forces de sécurité de la zone améliorent leurs capacités de jour en jour, cela, bien sûr, avec l’aide de pays amis », a expliqué Alain Rodier, directeur de recherche sur les questions de terrorisme et de criminalité au Centre français de recherche sur le renseignement, dans une interview accordée à Nathalie Barge.
Le professeur Mohammed Ahmed El Hadj Sidi de l’université de Nouakchott n'est pas ce cet avis.« Si des éléments terroristes peuvent être remarqués à 1200 km de Nouakchott, et qu’ils soient recherchés depuis la semaine passée, que finalement ils soient découverts à Nouakchott, ce sont là des signes particulièrement graves de l’inquiétude sur la sécurité », a-t-il expliqué dans une interview accordée à Nicolas Pinault.