"Les treize accusés ont tour à tour dénoncé les formes de torture subies au cours de leur détention", a déclaré cet avocat, Me Brahim Ould Ebetty, membre du collectif de défense des militants anti-esclavagistes.
L'esclavage a officiellement été aboli en Mauritanie en 1981, mais certaines pratiques esclavagistes perdurent, une situation que dénonce l'IRA, ONG non reconnue par l'Etat mauritanien.
Les 13 militants en cours de jugement ont été arrêtés entre fin juin et début juillet pour leur implication présumée dans une manifestation violente survenue lors du déplacement forcé par les autorités, le 29 juin, d'habitants du bidonville de Ksar à Nouakchott. Un véhicule de la police avait été incendié et plusieurs policiers blessés.
Selon l'avocat, les militants ont réussi lundi à transformer leur procès en "un procès de la torture" et ont demandé "qu'une procédure soit engagée contre les tortionnaires qu'ils ont nommément cités".
"La défense a formalisé cette plainte à la fin des audiences de ce lundi, en présentant à la cour les documents nécessaires", a précisé l'avocat.
Les militants sont poursuivis pour "rébellion, usage de la violence, attaque contre les pouvoirs publics, attroupement armé et appartenance à une organisation non reconnue", selon leurs avocats.
Les audiences ont été suspendues lundi soir et reprendront mardi, selon la cour.
Avec AFP