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Mauritanie : évasion de plus de 40 détenus d'une prison de Nouakchott


Carte de la Mauritanie en anglais.
Carte de la Mauritanie en anglais.

Vendredi soir, "entre 42 et 43 détenus ont pu s'évader de la prison de Dar Naim", dans le nord-est de la capitale, "et parmi eux, figurent des prisonniers dangereux", a affirmé une source pénitentiaire.

Plus de quarante détenus, dont des prisonniers dangereux, se sont évadés de la plus grande prison de Nouakchott, la capitale mauritanienne, en profitant d'un relâchement de la surveillance au moment de la relève de la garde, a appris l'AFP samedi de source pénitentiaire.

Vendredi soir, "entre 42 et 43 détenus ont pu s'évader de la prison de Dar Naim", dans le nord-est de la capitale, "et parmi eux, figurent des prisonniers dangereux", a affirmé cette source ayant requis l'anonymat.

D'après un responsable de la sécurité joint par l'AFP, "au moins sept des fugitifs ont été arrêtés par la police, alors que les autres étaient toujours recherchés samedi matin".

Selon la source pénitentiaire, "les prisonniers ont profité d'un moment où la garde était allégée". Il y avait "un seul garde à la porte de la prison alors que l'unité en charge de la prison s'affairait à faire remplacer ses éléments".

"Les prisonniers qui sont en surnombre - trois fois plus que la capacité de la maison d'arrêt - ont provoqué une bousculade à la porte, blessant le garde en faction et prenant la fuite", a-t-on ajouté, sans plus de détails.

Les gardes pénitentiaires ont procédé à "des tirs de sommation pour stopper le flux des fugitifs et ramener l'ordre" dans la prison, a-t-on poursuivi.

De source judiciaire, la prison de Dar Naim compte environ 1.300 détenus.

La Mauritanie a déjà connu des évasions réussies ou avortées de ses prisons, mais celle de vendredi soir est l'une des plus importantes et spectaculaires depuis des décennies, a-t-on ajouté.

La prison de Dar Naim est le seul centre de détention de prisonniers de droit commun dangereux de la capitale où la police a récemment intensifié ses mesures de lutte contre la criminalité.

En octobre 2012, une tentative d'évasion y avait été mise en échec et s'était soldée par un mort et deux blessées parmi les détenus.

Plus récemment, le 31 décembre, un jihadiste mauritanien, Saleck Ould Cheikh, condamné à mort pour une tentative d'attentat à la voiture piégée contre le président Mohamed Ould Abdel Aziz en 2011, avait réussi à s'échapper d'une autre prison de Nouakchott, dans le centre-ville, surnommée "prison des salafistes".

Arrêté en Guinée le 19 janvier après avoir traversé le Sénégal et la Guinée-Bissau, l'ex-fugitif avait été renvoyé le lendemain en Mauritanie. Selon une source de sécurité mauritanienne, il a été transféré dans la garnison-prison de Salaheddine (nord), où se trouvent des salafistes condamnés à mort jugés dangereux.

AFP

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