"Nous sommes entrés dans une grève illimitée après une série de grèves partielles entamée le 16 avril", a expliqué à l'AFP M. Ould Dahya, en soulignant que l'augmentation des salaires devra être "substantielle".
La Mauritanie compte quelque 800 médecins généralistes et spécialistes, soit un médecin pour environ 4.500 habitants.
Le secteur médical souffre, en plus de la vétusté des équipements, d'une large diffusion de médicaments contrefaits, selon le responsable syndical.
Les médecins réclament des salaires alignés sur ceux de leurs collègues de la région, "qui touchent trois fois plus que nous", a déclaré M. Ould Dahya.
Un spécialiste mauritanien "touche seulement 240.000 anciens ouguiyas, soient 560 euros environ", a-t-il regretté, en estimant qu'une augmentation de 20.000 anciens ouguiyas (47 euros) décidée récemment n'avait "rien changé à la précarité" de la profession.
"Rien ne nous fera reculer jusqu'à la satisfaction de nos doléances", a insisté le dirigeant syndical, dont l'organisation réclame également pour les hôpitaux les "matériels d'intervention qui manquent cruellement et dont la carence se répercute gravement sur la vie de nos patients".
Le ministre de la Santé, Kane Boubacar, a récemment demandé à une délégation de grévistes de cesser leur mouvement et de revenir à la table des négociations mais les syndicats ont rejeté sa proposition, a-t-on indiqué au ministère de la Santé.
"Nous avons entamé ces négociations en 2016 et nous ne pouvons pas continuer éternellement à perdre du temps pour rien", a expliqué le responsable syndical.
Avec AFP