M. Ghazouani, 67 ans, à la tête depuis 2019 de ce vaste pays d'environ 4,5 millions d'habitants à la charnière entre l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne, part favori pour un deuxième mandat.
Le Conseil constitutionnel n'a pas retenu la candidature de son prédécesseur Mohamed Ould Abdel Aziz, tombé en disgrâce sous M. Ghazouani, qui avait été l'un de ses plus fidèles compagnons par le passé et dont il avait préparé l'élection à la présidence à sa suite en 2019.
M. Aziz est en prison. Il a été condamné en décembre 2023 à cinq ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Il se défend d'avoir abusé de son pouvoir pour amasser une fortune, et a toujours crié au complot.
La justice avait contre toute attente autorisé M. Aziz à sortir de prison pour aller déposer sa candidature au Conseil constitutionnel la semaine passée. Mais le Conseil a d'emblée déclaré le dossier irrecevable pour des raisons techniques, dont l'insuffisance des parrainages requis, a-t-on appris de source proche du Conseil.
Parmi les autres candidats figurent le leader du parti islamiste d'opposition Tewassoul, Hamadi Ould Sid' El Moctar, et le militant des droits humains Biram Ould Dah Ould Abeid, deuxième de la présidentielle de 2019.
La Mauritanie a connu une succession de coups d'Etat de 1978 à 2008, avant que l'élection de 2019 ne marque la première transition entre deux présidents élus. Alors que le jihadisme se propageait ailleurs au Sahel, le pays n'a plus connu d'attaque depuis 2011.
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