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May insiste sur un "partenariat renouvelé" post-Brexit au Kenya


La Première ministre britannique, Theresa May, à gauche, et le président kényan Uhuru Kenyatta lors d’une conférence de presse conjointe à Nairobi, Kenya, 30 août 2018. (Twitter/Uhuru Kenyatta)
La Première ministre britannique, Theresa May, à gauche, et le président kényan Uhuru Kenyatta lors d’une conférence de presse conjointe à Nairobi, Kenya, 30 août 2018. (Twitter/Uhuru Kenyatta)

La Première ministre britannique, Theresa May, a souligné jeudi à Nairobi l'importance d'un "partenariat renouvelé" avec le Kenya, au dernier jour d'une tournée africaine visant à positionner le Royaume-Uni post-Brexit comme premier investisseur occidental sur le continent.

La tournée de Mme May en Afrique, débutée mardi en Afrique du Sud et poursuivie mercredi au Nigeria, s'inscrit dans les efforts diplomatiques déployés depuis la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne, en juin 2016, pour tenter de décrocher de nouveaux accords commerciaux ou consolider les accords existants.

Au terme d'une rencontre de près de deux heures, le président kényan Uhuru Kenyatta et Theresa May ont insisté sur l'importance des liens entre le Royaume-Uni et son ancienne colonie, bien que la visite de Mme May soit la première d'un Premier ministre britannique au Kenya depuis 30 ans.

"Aujourd'hui, nous avons regardé vers l'avenir, vers un partenariat renouvelé qui va débloquer l'incroyable potentiel de la prochaine génération pour nos deux pays", a déclaré Mme May. "Alors que le Royaume-Uni se prépare à quitter l'Union européenne, nous sommes déterminés à assurer une transition souple qui garantit la continuité de nos relations commerciales avec le Kenya, en s'assurant que le Kenya conserve un accès sans barrière tarifaire et sans quota au marché britannique".

Mardi au Cap, Mme May a annoncé une nouvelle enveloppe de 4 milliards de livres (4,4 milliards d'euros) d'investissements dans les économies africaines, ainsi qu'une réunion pour l'investissement en Afrique l'an prochain à Londres, assurant vouloir devenir le premier investisseur occidental sur ce continent où aucun Premier Ministre britannique ne s'était rendu depuis 2013.

Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), le Royaume-Uni était déjà en 2016 le 2e investisseur étranger sur le continent avec 55 milliards de dollars, derrière les Etats-Unis avec 57 milliards mais devant la France avec 49 milliards.

Mais en terme de commerce, la Chine, qui accueille la semaine prochaine son grand rendez-vous africain annuel, arrive largement en tête. Lors de son dernier passage en Afrique du Sud en juillet dernier, le président Xi Jinping avait annoncé 14 milliards de dollars d'investissements.

- 'Rien de préjudiciable' -

"Je ne vois pas le Brexit comme quoi que ce soit de préjudiciable aux liens forts qui sont les nôtres", a déclaré Uhuru Kenyatta. "Nous voulons prospérer ensemble donc faisons affaire ensemble. Nous avons la démocratie en commun donc défendons-la ensemble".

Le Royaume-Uni est le plus important partenaire commercial du Kenya, bien que les exportations kényanes vers le Royaume-Uni aient très peu augmenté ces dernières années et que les exportations britanniques vers le Kenya ont diminué.

"Et pour ce qui est de nos ennemis communs, comme le terrorisme, combattons-les ensemble", a conclu M. Kenyatta, signalant le fait que la visite de Mme May en Afrique a également été l'occasion de parler de la lutte contre des groupes islamistes radicaux tels que Boko Haram ou les shebab somaliens.

Mme May a également annoncé jeudi la signature d'un accord "afin de s'assurer que les bénéfices de la corruption au Kenya qui se retrouvent au Royaume-Uni soient rendus au Kenya", alors que le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé la construction à Nairobi d'un centre informatique visant à lutter contre la pédophilie au Kenya.

"Les agressions sexuelles commises en ligne contre les enfants sont un problème mondial, avec des images qui sont produites et partagées à travers le monde, notamment au Kenya", selon un communiqué. "Les pédophiles britanniques qui visent et abusent des enfants vulnérables au Kenya devront répondre de leurs actes devant la justice grâce à ce nouveau centre".

Avec AFP

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