Le parti du président Mohamed Ould Abdel Aziz, l'Union pour la république (UPR), qui avait remporté 67 des 131 sièges de députés pourvus au premier tour, le 1er septembre, a raflé les 22 qui étaient encore en jeu samedi, a écrit le chef de cette formation, Sidi Mohamed Ould Maham, dans un tweet.
Il s'assure ainsi une majorité absolue de 89 sièges sur 157 à l'Assemblée nationale, les quatre restants, réservés aux Mauritaniens de l'étranger, devant être pourvus par un vote ultérieur des députés.
En revanche, à Nouakchott, l'UPR a arraché le conseil régional avec environ un point de pourcentage devant le parti islamiste Tewassoul, à la tête d'une coalition de l'opposition radicale pour ce scrutin dans la capitale, a indiqué le porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Moustapha Sidel Moctar.
Sur le plan municipal, le parti au pouvoir a remporté six des neuf communes de Nouakchott, parfois avec des écarts de quelques dizaines de voix, améliorant toutefois sa position par rapport aux cinq qu'il détenait depuis 2013.
Les trois communes restantes sont revenues à l'opposition radicale, dont deux aux islamistes de Tewassoul, par ailleurs deuxième parti à l'Assemblée, avec 14 sièges.
L'UPR a perdu la très convoitée commune de la capitale économique du pays, Nouadhibou (nord-ouest), au profit d'un parti de la majorité présidentielle, Al-Karama.
La Céni, qui continue ses opérations de compilation des résultats, a révisé à la hausse son estimation de la participation au plan national, d'environ 40% samedi soir à près de 64% à ce stade du comptage, contre 73,4% au premier tour.
Elle prévoit d'annoncer les résultats complets, portant notamment sur une centaine de mairies en jeu, au second tour, en début de semaine.
M. Ould Abdel Aziz, qui a voté à Nouakchott, s'est félicité samedi des résultats du premier tour, estimant que "les Mauritaniens ont voté pour la stabilité, le développement et le progrès".
Ils "ont adressé un message de rejet aux extrémistes religieux et racistes qui ont détruit des pays et souillé l'image de l'islam dans le monde", a ajouté le chef de l'Etat, se disant convaincu que le second tour "ira dans le même sens".
Avec AFP