Dans un communiqué diffusé vendredi, l'Africom indique avoir pris pour cible "un camp de l'État islamique en Somalie dans les monts Golis, le 9 mai 2019" et précise que "quatre terroristes ont été tués".
Un précédent communiqué publié jeudi soir faisait état de 13 membres de l'EI tués dans une frappe menée mercredi dans la même région du nord de la Somalie.
"Cette campagne délibérée repose sur de meilleurs renseignements et une meilleure compréhension des activités d'entraînement et de recrutement de l'EI au Puntland", région semi-autonome du nord de la Somalie, indique l'Africom.
Au total, les États-Unis ont mené quatre frappes aériennes contre l'EI en Somalie depuis le 14 avril, selon la même source.
Mi-avril, les États-Unis avaient annoncé avoir tué dans une de ces frappes le commandant adjoint de l'EI en Somalie, Abdilhakim Dhokob.
L'EI, un groupe très modeste en Somalie par rapport aux shebab affiliés à Al-Qaïda, est actif dans la région semi-autonome du Puntland où ses combattants ont établi des camps d'entraînement et de stockage d'armes, venant essentiellement du Yémen voisin.
Les shebab constituent de très loin le principal groupe islamiste radical en Somalie. Ils ont proclamé leur allégeance à Al-Qaïda, organisation à laquelle ils ont été officiellement intégrés en 2012. Mais un petit nombre d'entre eux --environ 200-- a ensuite fait défection au profit de l'EI.
Le leader de l'EI en Somalie, Abdulqadir Mumin, a été placé en août 2016 sur la liste des terroristes internationaux par le département d'État américain.
Fin 2018, le commandement américain évaluait le nombre de combattants de l'EI en Somalie à entre 75 et 250, contre 3.000 à 7.000 pour les shebab.