Selon le journal La Repubblica, M. Salvini a envoyé une lettre aux autorités maltaises dans laquelle il écrit qu'il se verrait "contraint de fermer les ports italiens", si 629 migrants secourus par l'ONG française SOS Méditerranée n'étaient pas autorisés à se rendre à La Valette, la capitale de l'île de Malte.
D'après le quotidien Corriere Della Sera, la lettre décrit La Valette comme "le port le plus sûr" pour accueillir ce bateau.
Un porte-parole officiel maltais a déclaré à l'AFP que son gouvernement n'avait "pas reçu jusqu'ici de communication de M. Salvini", mais que "Malte n'était pas l'autorité coordinatrice ni compétente" concernant ce sauvetage.
Le porte-parole maltais a souligné que le sauvetage en question avait eu lieu dans la zone de recherche et de sauvetage libyenne et dépendait du centre de coordination des secours de Rome, ce qui signifie que Malte n'avait aucune obligation de prendre en charge ces migrants.
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Ceux-ci ont été secourus par le bateau de SOS Méditerranée Aquarius au cours de six opérations distinctes en Méditerranée centrale dans la nuit de samedi à dimanche et étaient dimanche à la recherche d'un port où débarquer de manière sûre.
L'ONG française a précisé que parmi eux se trouvaient 123 mineurs isolés, 11 petits enfants et sept femmes enceintes.
Matteo Salvini, qui est aussi vice-Premier ministre et responsable de la Ligue (extrême droite), a multiplié les déclarations contre les migrants depuis qu'il a pris ses fonctions. Vendredi, il a demandé à l'Otan de défendre l’Italie qui, a-t-il dit, est "attaquée depuis le sud".
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Après un autre bras de fer avec Malte, un bateau de secours allemand, le Seefuchs, transportant 126 migrants, a finalement été autorisé à toucher terre dans le port sicilien de Pozzallo samedi.
"Si quiconque pense que nous n'allons pas bouger un muscle alors que nous subissons un autre été de débarquements, de débarquements et encore de débarquements, eh bien ce n'est pas ce que je vais faire", a déclaré M. Salvini à des journalistes.
Le même jour, les autorités italiennes ont retenu et contrôlé pendant 12 heures un autre bateau de secours, le Sea-Watch 3, qui avait transporté 232 personnes jusqu'à Reggio de Calabre (sud-ouest). L'équipage du Sea-Watch a précisé qu'il avait demandé auparavant l'aide des garde-côtes de Malte, mais que ce pays avait refusé.
Avec AFP