"Nous avons 84.000 éléphants sur notre territoire, dont la capacité d'accueil ne dépasse pas 50.000", a plaidé auprès de l'AFP le porte-parole de l'agence des parcs et de la protection de la faune zimbabwéens, Tinashe Farawo.
"Nous croyons en la gestion durable des ressources alors nous vendons de temps en temps quelques éléments de façon à pouvoir mieux nous occuper des autres", a-t-il ajouté.
Selon la presse locale, 97 éléphants ont été vendus des années 2012 à 2018 entre 13.500 à 41.500 dollars la tête.
Les autorités locales déplorent depuis des années l'augmentation exponentielle du nombre d'éléphants dans leurs parcs, à l'origine de problèmes croissants de cohabitation avec les populations dont la destruction de récoltes.
"Nous avons recensé 200 morts ces cinq dernières années lors d'incidents avec des éléphants et au moins 7.000 hectares de récoltes détruits", a déploré Tinashe Farawo, "et leur habitat naturel souffre du changement climatique".
Lors d'un sommet la semaine dernière, les dirigeants de quatre pays d'Afrique australe, dont le Zimbabwe, se sont prononcés pour un allègement de l'interdiction du commerce de l'ivoire afin de mieux réguler leurs populations de pachydermes.
Lors des dix dernières années, la population d'éléphants africains s'est rétrécie de 110.000 têtes pour atteindre 415.000 spécimens, selon les statistiques de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).
Quelque 40.000 éléphants africains sont victimes chaque année du braconnage.