"Au total, 745 décès ont été enregistrés" sur plus de 8.000 cas suspects recensés, malgré une vaste campagne de vaccination lancée par les autorités, selon un communiqué officiel. Le 12 avril, un précédent bilan faisait état de 489 morts.
L'immense majorité des cas suspects (93%) ont été recensés dans cinq Etats du nord du Nigeria: Zamfara, Sokoto, Katsina, Kebbi et Niger.
Le NCDC et ses partenaires ont mis en place "une surveillance renforcée pour détecter et signaler rapidement de nouveaux cas, vacciner les populations les plus à risque et traiter les personnes diagnostiquées porteuses de la maladie".
Des réunions ont également eu lieu entre les gouverneurs des Etats touchés, les autorités fédérales et les chefs traditionnels du Nord, pour mettre en place des "actions immédiates" de prévention et de sensibilisation auprès des communautés locales afin de stopper l'épidémie, affirme le NCDC.
Près de 420.000 personnes ont déjà été vaccinées et le Nigeria devait encore recevoir 823.000 doses de vaccins en provenance de Grande-Bretagne pour poursuivre la campagne lancée le 5 avril, avait déclaré la semaine dernière le ministre délégué à la Santé, Osagie Ehanire.
Il avait alors assuré: "l'épidémie ne progresse plus. Elle commence à stagner et nous espérons qu'elle va bientôt reculer".
Les épidémies de méningite ne sont pas rares au Nigeria, géant ouest-africain de 190 millions d'habitants, qui se situe sur la "ceinture de la méningite" qui court du Sénégal à l'Ethiopie. Toutefois, des tests en laboratoire ont confirmé que cette méningite est d'un nouveau type (souche C). C'est la première fois qu'elle se déclare en épidémie dans le pays.
Les enfants de 5 à 14 ans sont le groupe d'âge le plus touché et représentent environ la moitié des cas recensés, a fait savoir le 24 mars l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La méningite à méningocoques est causée par différents types de bactéries, dont six peuvent causer des épidémies. Il se transmet par la toux et les éternuements, notamment dans les zones surpeuplées où existe une forte promiscuité entre les habitants.
La maladie provoque une inflammation aiguë des couches externes du cerveau et de la moelle épinière, les symptômes les plus courants étant la fièvre, les maux de tête et la raideur du cou.
En 2015, plus de 13.700 personnes avaient été infectées et plus de 1.100 étaient mortes lors d'une flambée au Nigeria et au Niger voisin.
Avec AFP