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Merkel juge la situation humanitaire en Syrie "insupportable"


La chancelière allemande Angela Merkel prononce un discours à la veille d'une réunion du conseil de l'UE, au Bundestag (assemblée parlementaire allemande) à Berlin, le 17 février 2016.
La chancelière allemande Angela Merkel prononce un discours à la veille d'une réunion du conseil de l'UE, au Bundestag (assemblée parlementaire allemande) à Berlin, le 17 février 2016.

La chancelière allemande Angela Merkel a fait cette déclaration après les récents bombardements en Syrie et insisté sur sa proposition de zone d'exclusion aérienne.

La chancelière allemande Angela Merkel a jugé mercredi "insupportable" la situation humanitaire en Syrie suite aux récents bombardements et insisté sur sa proposition de zone d'exclusion aérienne dans le pays pour protéger les civils.

"La situation actuelle reste insupportable", a-t-elle déclaré à la chambre des députés, en estimant que "cette sorte de zone d'exclusion aérienne", qu'elle appelle de ses voeux, permettrait "de sauver de nombreuses vies" et de relancer le processus de paix.

"Cela aiderait si nous pouvions avoir en Syrie une zone où aucune des parties ne mène d'offensive", a-t-elle dit, après avoir pour la première fois parlé de cette idée lundi dans une interview.

"On ne peut pas négocier avec les terroristes de l'Etat islamique, mais si nous réussissions à avoir un accord entre la coalition anti-Assad et les soutiens d'Assad sur une sorte de zone d'exclusion aérienne, dans le sens d'un territoire de protection pour les nombreux réfugiés, cela permettrait de sauver de nombreuses vies et cela soutiendrait le processus politique sur l'avenir de la Syrie", a estimé la chancelière.

Avec cette idée, Angela Merkel se rapproche d'Ankara, qui prône depuis des mois une zone sécurisée pour accueillir les déplacés syriens sur leur propre sol.

La Turquie l'a une nouvelle fois proposé mercredi, en incluant cette fois dans cette zone la ville d'Azaz, qu'elle bombarde depuis plusieurs jours pour empêcher les combattants kurdes de Syrie d'en prendre le contrôle.

"Nous voulons instaurer une zone de sécurité de 10 km à l'intérieur de la Syrie qui inclut Azaz", a déclaré le vice-Premier ministre turc Yalçin Akdogan.

Depuis samedi, l'artillerie turque vise des positions tenues par les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), qui ont profité de l'offensive des forces du régime de Damas dans la province d'Alep (nord), appuyées par les raids aériens russes, pour avancer jusqu'aux alentours d'Azaz.

Avec AFP

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