"Les indicateurs atmosphériques qui révélaient la présence d'un épisode El Niño intense au début de l'année 2016 sont revenus à des valeurs proches de la normale en juin et juillet", a indiqué jeudi l'OMM dans un communiqué.
El Nino, qui se produit tous les 4 ou 5 ans avec une intensité variable, se traduit par une hausse de la température de l'océan Pacifique, ce qui provoque des sécheresses et des précipitations supérieures à la normale. Le phénomène atteint en général son intensité maximale vers la fin de l'année, d'où son nom El Nino, qui signifie l'enfant Jésus en espagnol.
Il est parfois suivi du phénomène climatique inverse, La Nina, provoqué par un refroidissement des eaux du Pacifique, qui entraine une baisse de la température du globe et des pertubations météorologiques (pluies, ouragans, neige...).
Selon l'OMM, "La Niña pourrait se développer au troisième trimestre 2016 (...) mais cet épisode devrait être faible selon les prévisions actuelles et serait, en tout cas, loin d'être aussi puissant que l'épisode La Niña d'intensité modérée à forte le plus récent (2010-11)".
L'OMM précise que l'apparition de La Niña "dépend du renforcement des alizés qui, pour le moment, restent proches de la moyenne".
Selon les climatologues de la Nasa, les six premiers mois de 2016 ont été de loin les plus chauds sur le globe dans les annales et le mercure est en passe de battre un nouveau record pour l'année.
Mais avec l'apparition du courant froid du Pacifique La Niña, 2017 devrait être moins chaud, a prédit le climatologue Gavin Schmidt, directeur des études spatiales au Centre Goddard de la Nasa.
El Nino a provoqué de graves sécheresses dans l'est de l'Afrique, notamment en Ethiopie, Malawi, Mozambique et Zimbabwe. Selon l'ONG Save the Children (Sauvez les enfants), 26,5 millions d'enfants risquent de souffrir de malnutrition, du manque d'eau et de maladies dans ces régions.
Avec AFP