"Je lui ai demandé de démissionner, assez c'est assez. ‘Sepp’ Blatter m'a écouté, mais il m'a dit ‘non, c'est trop tard’. C'est dommage", a expliqué à la presse Platini.
Le président de l'UEFA a ouvertement appelé à voter pour le challenger du président sortant, le Prince jordanien Ali bin Hussein.
Platini, qui s'est dit "dépité, écoeuré" par la situation à la Fifa, a souligné que "changer de président était la seule façon de changer la Fifa".
Il a assuré qu'"une très grande majorité des fédérations européennes va voter Ali" vendredi à l'élection présidentielle. L'ancien triple Ballon d'Or, qui a aussi appelé les autres fédérations (non européennes) à voter pour le Jordanien, pense que Blatter "peut être battu".
"Avant les évènements de cette semaine, peut-être pas, mais maintenant avec ce qui s'est passé, je pense que Blatter peut être battu", a souligné l'ancien meneur des Bleus.
"D'un côté, il y a le foot, ça s'appelle l'UEFA, de l'autre, j'ai mal au ventre quand ça arrive, il y a des problèmes à la Fifa", a-t-il poursuivi.
"La Fifa, c'est la maison mère, où tous les règlements sont faits. Comment voulez-vous que les fans du monde entier respectent les statuts de la Fifa si les gens qui les font ne sont pas respectables ?", a ajouté le patron du foot européen.
Par ailleurs, l'Anglais David Gill, membre de l'UEFA, a indiqué que si Blatter était réélu vendredi, il ne prendrait pas son futur siège de vice-président de la Fifa en signe de protestation.
"Nous aurons une réunion entre Européens, à Berlin, dans le cadre de la finale de la Ligue des champions le 6 juin, pour voir si d'autres (au sein de l'UEFA) que David Gill ne veulent pas siéger aux côtés de Blatter s'il est réélu, mais ça, je ne le souhaite pas, mais je suis à leur écoute", a développé Platini. "Et d'ailleurs, je dis à David Gill: ‘attends le 6 juin’".
Avec AFP