Au total, onze femmes et 21 enfants figurent parmi les 170 rapatriés de Libye, qui "vivaient dans des conditions très difficiles", a déclaré à l'AFP à Moctar Sylla, de la direction de la protection civile de Bamako.
Ils ont été accueillis à l'aéroport par des responsables de la Protection civile, du ministère des Maliens de l'extérieur, de l'OIM et de l'Association malienne des expulsés (AME), qui aide les Maliens expulsés ou rapatriés.
"Certains voulaient se rendre en Europe. D'autres ont failli être enrôlés de force par les groupes terroristes. Ils ont tous préféré revenir chez eux ici au Mali", a ajouté M. Sylla.
Plusieurs ont affirmé à l'AFP avoir été "très maltraités" par les passeurs ou des Libyens.
"La Libye est un véritable enfer où règne l'insécurité avec les groupes terroristes, avec les mafias qui prennent de l'argent chez les Africains contre le promesse de les faire partir en Europe", a témoigné une femme qui n'a pas dévoilé son identité.
Une autre, Aïchata Bah, a expliqué être revenue avec deux enfants, une fille âgée de 12 ans et un fils de 4 ans, désormais orphelin de leur père, décédé en Libye.
Avec les enfants, "nous avons tenté d'aller en Europe. Après avoir échoué, nous sommes restés en Libye pour travailler mais c'était devenu plus dangereux", a-t-elle dit, sans plus de détails.
Les rapatriés ont été rassemblés dans des locaux de la Protection civile, en attendant de pouvoir regagner leurs quartiers ou localités d'origine. Ils ont tous reçu une contribution de 30 euros de l'OIM.
Une source au sein de cette organisation a indiqué à l'AFP que les 170 rapatriés faisaient partie d'un groupe total de 470 Maliens devant être évacués à terme de Libye.
La Libye est actuellement en plein chaos, avec des combats meurtriers entre milices rivales et deux gouvernements qui se disputent le pouvoir. Le groupe Etat islamique, qui contrôle de vastes pans de territoire en Syrie et en Irak, s'est implanté dans le pays depuis 2014 et des combattants et recrues étrangères y ont afflué.
Avec AFP