"Les conditions de vie dans les camps sont la source principale de vulnérabilité" pour la santé des migrants, a relevé Elisa Visconti, coordinatrice d'un programme de prise en charge médicale mené depuis avril.
Le manque d'hygiène et d'accès aux sanitaires, la surpopulation, le froid avec l'arrivée de l'hiver, sont propices notamment aux infections respiratoires et aux problèmes dermatologiques, parmi les principales pathologies recensées.
Les résidents des camps présentent en outre "de plus en plus de symptômes de dépression, angoisse, traumatisme", avec une "hausse des tentatives de suicides", a ajouté Mme Visconti lors d'une conférence de presse.
MdM est aussi préoccupé par la propagation des maladies sexuellement transmissibles, mais aussi la prostitution, tant féminine que masculine, avec le développement d'une "sexualité de survie".
Quelque 25.000 réfugiés et migrants sont bloqués dans des camps en Grèce continentale depuis la fermeture à l'hiver 2016 de la route migratoire des Balkans vers le nord de l'Europe. A peu près autant vivent désormais hors des camps.
Tous attendent pendant des mois au mieux d'être relocalisés en Europe ou de décrocher l'asile en Grèce, au pire d'être renvoyés.
Cette situation engendre "désespoir et frustrations", a mis en garde Pierre Verbeeren, directeur de la section belge de MdM, co-partenaire du projet médical, financé pour 7 millions d'euros par la Commission européenne.
Plus de 16.000 autres réfugiés et migrants voués en principe au renvoi en Turquie sont exposés à des conditions encore plus difficiles sur les îles d'Égée orientale où ils sont parqués depuis l'accord UE-Turquie de mars dernier visant à couper la route migratoire égéenne.
Avec AFP