Le nombre de sans-papiers - personnes restées au-delà de la durée de leur visa, déboutés du droit d'asile - connaît une croissance exponentielle dans la péninsule mais l'Italie a très peu de moyens à disposition pour les expulser, d'autant que les pays d'origine se montrent rarement coopératifs.
"Nous nous sommes engagés envers l'Europe à maintenir 1.500 places dans les CIE et nous le respecterons", a déclaré Mario Morcone, chef du département Libertés civiles et Immigration au ministère de l'Intérieur, devant une commission parlementaire.
"Il est vrai qu'il y a actuellement peu de places, en particulier parce que ces structures sont constamment dévastées: ceux qui y finissent sont les pires", a-t-il ajouté. "C'est un sujet délicat. Nous les reconstruisons et ils les incendient. C'est comme un cirque avec les cages des lions".
Sur le front des arrivées, M. Morcone a noté que les quelque 31.000 migrants débarqués depuis le début de l'année en Italie représentaient une baisse d'environ 13% par rapport à l'année dernière, mais que ces pourcentages dépendaient "d'une série de variables difficilement prévisibles".
Il a également souligné que l'Italie était prête à de nouvelles arrivées massives, en précisant que d'ici à la fin mai, un nouvel appel d'offres devait d'ailleurs être lancé pour créer 5.000 places supplémentaires dans les structures d'accueil.
Avec AFP