"Les méchancetés et les laideurs de notre temps accroissent notre crainte des +autres+, les inconnus, les marginalisés, les étrangers. Cela se constate particulièrement aujourd'hui, face à l'arrivée de migrants et de réfugiés qui frappent à notre porte à la recherche de protection, de sécurité et d'un avenir meilleur", a-t-il souligné dans ce message.
Le texte de ce message, préparé de longue date, a été rendu public au lendemain des élections européennes, marquées par une poussée de l'extrême droite, qui veut fermer les portes de l'Europe aux migrants.
"La crainte est légitime, notamment parce qu'il manque une préparation à cette rencontre. Le problème n'est pas tant d'avoir des doutes et des craintes. Le problème, c'est quand ceux-ci conditionnent notre façon de penser et d'agir au point de nous rendre intolérants, fermés, et peut-être même - sans nous en rendre compte - racistes", a insisté le pape argentin.
"De violents conflits et de véritables guerres ne cessent de déchirer l'humanité, les injustices et les discriminations se succèdent (...) et ce sont surtout les plus pauvres et les plus défavorisés qui en font les frais", a poursuivi François.
L'attitude à l'égard des migrants "constitue une sonnette d'alarme qui nous avertit du déclin moral qui nous guette", a mis en garde le souverain pontife.
"Il ne s'agit pas seulement de migrants: il s'agit de n'exclure personne. Le monde actuel est chaque jour plus élitiste et cruel envers les exclus", a lancé le pape, qui a fait de la défense des personnes les plus vulnérables l'un de ses principaux messages.
La prochaine Journée mondiale des migrants et des réfugiés sera célébrée le 29 septembre.