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"Il est temps de fermer" l'axe Libye-Italie, selon Donald Tusk


Le président du Conseil européen Donald Tusk lors d'une conférence de presse à Tallinn, en Estonie, le 31 janvier 2017
Le président du Conseil européen Donald Tusk lors d'une conférence de presse à Tallinn, en Estonie, le 31 janvier 2017

Il est "temps de fermer" la voie de passage des migrants clandestins entre la Libye et l'Italie et cet objectif est "à notre portée", a affirmé le président du Conseil européen.

Le dirigeant européen, qui recevait à Bruxelles le chef du gouvernement d'union nationale (GNA) en Libye, Fayez al-Sarraj, a expliqué que l'UE avait "démontré sa capacité à fermer des routes migratoires", allusion au pacte conclu en mars 2016 avec la Turquie ayant considérablement réduit les arrivées de migrants sur les côtes grecques.

"Maintenant il est temps de fermer la route allant de la Libye à l'Italie", a ajouté M. Tusk, en précisant avoir abordé la question mercredi avec le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni. "Je peux vous assurer que c'est à notre portée. Ce dont nous avons besoin est une détermination totale pour le faire", a plaidé le président du Conseil qui représente les Etats membres.

Le défi migratoire de la Méditerranée centrale sera le sujet principal du sommet informel européen qui se tient vendredi à La Valette.

Les arrivées sur les côtes italiennes ont dépassé le chiffre de 180.000 en 2016, un niveau record. Quelque 4.500 personnes ont perdu la vie en cherchant à les atteindre.

Fayez al-Sarraj a affiché la bonne volonté de son gouvernement pour contribuer à freiner ce flux et à lutter contre les réseaux de passeurs.

Mais "nous espérons que les mécanismes de l'Union européenne pour aider la Libye seront plus concrets", a-t-il souhaité en regrettant des montants d'aide "très petits".

La Commission européenne a notamment proposé fin janvier un soutien renforcé aux gardes-côtes libyens et aux agences de l'ONU venant en aide aux migrants en Libye, mais elle doit convaincre les Etats membres d'y contribuer davantage financièrement.

L'opération anti-passeurs "Sophia", lancée en 2015 par l'UE au large de la Libye, se heurte à l'impossibilité, à ce stade, d'intervenir dans les eaux territoriales libyennes, ce qui limite son efficacité.

Avec AFP

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