Choisi par Donald Trump, M. Pompeo, actuel directeur de la CIA, est désormais en bonne voie pour prendre les rênes de la diplomatie américaine.
Le Sénat devra pour cela le confirmer dans cette fonction cruciale, lors d'un dernier vote en séance plénière cette semaine, au moment où les Etats-Unis sont appelés à prendre des décisions capitales dans les dossiers iranien et nord-coréen.
L'affaire semblait pourtant mal engagée pour Mike Pompeo plus tôt ce lundi, tous les membres démocrates de la commission des Affaires étrangères, plus le sénateur républicain Rand Paul, ayant fait savoir leur opposition à sa nomination pour diriger la diplomatie des Etats-Unis.
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Mais M. Paul s'est finalement résolu à apporter son soutien au chef de la CIA, après avoir été persuadé de reléguer ses réticences liées aux positions passées de M. Pompeo sur la guerre en Irak et les programmes de surveillance.
"J'ai changé d'avis", a expliqué Rand Paul. "Il m'a assuré qu'il avait appris la leçon. Le temps nous dira si ces garanties sont sincères ou non".
Même s'il ne s'agit que d'une recommandation, un avis défavorable de la commission aurait représenté un camouflet historique pour M. Pompeo.
Depuis un siècle, aucun futur secrétaire d'Etat n'a obtenu un avis défavorable de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain.
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"Mike Pompeo est remarquable", avait tweeté vendredi Donald Trump. "Il faut que le Sénat le confirme au plus vite. Il sera un grand secrétaire d'Etat".
Signe de la préoccupation du président, M. Trump avait de nouveau tweeté lundi sur le sujet: "Difficile de croire que des obstructionnistes pourraient voter contre Mike Pompeo", avait-il écrit.
Au final, M. Trump a rendu hommage à l'appui apporté par Rand Paul. Il "ne nous a pas laissé tomber", a commenté lundi après-midi le président.
M. Pompeo a récemment fait parler de lui en effectuant une spectaculaire rencontre secrète avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pyongyang.
Avec AFP