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450 milliards de dollars pour assurer la "croissance verte" en Afrique


Des ouvriers agricoles ramassent des fraises dans la ville de Moulay, dans la province de Kenitra, au Maroc, le 15 mars 2014.
Des ouvriers agricoles ramassent des fraises dans la ville de Moulay, dans la province de Kenitra, au Maroc, le 15 mars 2014.

Les PME africaines doivent investir dans la technologie verte, si elles veulent pleinement jouer leur rôle de moteur de la croissance, ont estimé mercredi à Abidjan des spécialistes, évaluant à 450 milliards de dollars le besoin de financement pour opérer ce changement.

"La transformation d’un monde sans fossiles exigerait 1.000 milliards de dollars par an d’ici à 2020", a déclaré Félix Bikpo, directeur général African Guarantee Fund (AGF), une institution de la Banque africaine de développement (BAD).

"Environ deux tiers de cette somme, soit 670 milliards de dollars, iraient aux pays en développement notamment à l’Afrique (pour la moitié)" a poursuivi M. Bikpo, à l'ouverture d'une rencontre internationale sur le "financement de la croissance verte en Afrique".

"Pour pleinement jouer leur rôle de moteur de la croissance, le besoin de financement des PME africaines s’élevait déjà, il y a quelques années, à plus de 150 milliards de dollars. Aujourd’hui (...) ces PME doivent investir dans la technologie verte afin de pouvoir opérer dans un environnement écologiquement viable pour la pérennité de leurs activités et partant de nos économies. Pour cela le besoin de financement de cette catégorie d’entreprises s’accroitrait de plus de 300 milliards de dollars", a-t-il souligné.

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Les PME africaines ont "une difficulté particulière à accéder aux crédits. Plus de 50% des demandes de ces PME sont rejetées, c'est énorme! Alors que ce sont elles qui vont nous conduire au développement durable" a déploré de son côté Arancha Gonzalez, directrice du Centre du commerce international (ITC), une agence de l'Organisation mondiale du commerce.

La réunion d'Abidjan, à travers l'AGF entend "proposer un changement des méthodes d’évaluation de risque des institutions financières et de les adapter davantage à la réalité et aux besoins des PME".

"Notre objectif d’ici à 2020 est de permettre au secteur financier privé de contribuer à réduire d’au moins 1% le gap de financement vert" a souligné Mme Gonzalez.

Avec AFP

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