Le ministre américain de la Justice ainsi que son adjoint Rod Rosenstein se rendent dans le camp situé sur l'île de Cuba pour se familiariser avec les opérations dans cette prison qui n'a plus reçu de nouveaux détenus depuis près d'une décennie.
"Protéger ce pays des terroristes est la plus haute priorité de l'administration Trump", a affirmé le porte-parole du ministère, Ian Prior, dans un communiqué annonçant le déplacement. "Les récentes attaques en Europe et ailleurs confirment que la menace sur notre pays est immédiate et réelle, et il reste essentiel que nous utilisions tout outil à notre disposition pour éviter autant d'attaques que possible", a-t-il ajouté.
L'ancien président Barack Obama avait fait de la fermeture de Guantanamo une promesse de campagnes restée lettre morte.
Au plus fort de son activité après les attentats du 11 septembre 2001 et sur les braises de la "guerre contre le terrorisme" lancée par George W. Bush, 780 personnes étaient détenues dans ce pénitencier de haute sécurité.
Il ne reste aujourd'hui que 41 détenus, qui pour la majorité ne font l'objet d'aucun chef d'accusation mais dont la libération n'est pas à l'ordre du jour.
Contrairement à son prédécesseur, le président républicain Donald Trump a assuré dès son arrivée à la Maison Blanche qu'il souhaitait avoir un camp prêt à accueillir "des mauvais gars".
Le milliardaire n'a jamais énoncé ses ambitions pour la prison devenue le symbole des dérives et des abus de la "guerre contre le terrorisme", mais dans un projet de décret présidentiel qui a fuité en janvier, il la qualifiait d'"outil crucial" dans la lutte contre les "groupes islamistes radicaux".
Avec AFP