La création de ce comité avait été annoncée fin décembre, lorsque la justice a mis fin à une enquête de huit ans et renvoyé 14 prévenus devant un tribunal correctionnel, puis avait fait l'objet d'un arrêté ministériel en avril.
Placé sous l'autorité du nouveau Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, le comité de 13 membres est présidé par le ministre de la Justice, Cheick Sako. Il compte dans ses rangs des représentants des institutions judiciaires (Cour suprême, parquet), de la police, ainsi que des représentants de la société civile, de l'Organisation guinéenne des droits de l'homme, de l'Union européenne, de l'ONU ou encore de l'ambassade des Etats-Unis.
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Sa mission sera de veiller à l'organisation du procès, dont la date n'a pas encore été fixée, à la recherche des ressources financières nécessaires et à la mise en place d'un dispositif pour assurer la protection de tous les intervenants au procès, selon un porte-parole du ministère de la Justice. Il devra en outre mettre sur pied un mécanisme d'indemnisation des victimes.
L'UE et les Etats-Unis ont déjà promis chacun 400.000 euros pour le fonctionnement de ce comité, qui devrait se réunir une fois par semaine, selon le ministre de la Justice.
Les Nations unies devraient elles aussi participer au financement du procès, qui devrait durer entre six et huit mois.
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Le 28 septembre 2009, des militaires avaient tué au moins 157 personnes et violé 109 femmes, dans un stade de Conakry où étaient rassemblés des milliers d'opposants à la candidature à l'élection présidentielle du chef de la junte de l'époque, Moussa Dadis Camara, selon une commission internationale d'enquête de l'ONU.
Moussa Dadis Camara vit en exil au Burkina Faso, où il a été inculpé en juillet 2015 par des magistrats guinéens pour son implication présumée dans le massacre.
Son ancien aide de camp, Aboubakar Sidiki Diakité, dit Toumba Diakité, extradé du Sénégal vers la Guinée en mars 2017, fait également partie des prévenus.
Avec AFP