Cet organisme, le Cadre national de dialogue politique (CNDP), est composé de 15 membres de la majorité et de 15 membres de l'opposition. Il a pour principale mission d'organiser les élections législatives annoncées pour novembre 2018 par le président tchadien Idriss Déby Itno.
"Rien n'a encore été mis en place pour les législatives, je ne vois pas comment on peut y aller en novembre", s'est étonné le chef de file de l'opposition, Saleh Kebzabo, interrogé par l'AFP depuis Libreville. Il pense que ces élections ne pourront pas se tenir avant 2019.
"Conformément aux propos de notre président, nous irons aux législatives en 2018 et si Kebzabo estime que cela n'est pas possible, il porte la responsabilité de ses propos", a réagi M. Zene Bada, président du CNDP et secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS, au pouvoir).
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Le chef de l'opposition compte néanmoins discuter au sein du CNDP de la nouvelle charte des partis politiques qui ne permettrait pas à un parti d'ouvrir un média, ou encore de la nomination par décret, sans consultation des acteurs politiques, des représentants du bureau permanent des élections (BPE).
Les élections législatives au Tchad avaient été initialement prévues en 2015, un an avant la présidentielle de 2016 qui a abouti à la réélection d'Idriss Déby, contestée par l'opposition.
Le Tchad, qui a concentré son économie sur les revenus pétroliers depuis une quinzaine d'années, est en proie à une grave crise économique, principalement liée à la forte baisse des cours du pétrole brut en 2014-2015. Malgré le pétrole, sa population est l'une des plus pauvres au monde.
Avec AFP