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Comment résoudre la crise sociale au Tchad ?


Une salle de classe vide au Lycée Félix Eboué, à N’Djamena, Tchad, 3 novembre 2016. VOA/ André Kodmadjingar
Une salle de classe vide au Lycée Félix Eboué, à N’Djamena, Tchad, 3 novembre 2016. VOA/ André Kodmadjingar

Un comité technique tripartite placé sous le parrainage du premier ministre chef du gouvernement Pahimi Padacket Albert, a été mis en place au Tchad. Il a pour mission d’examiner les conséquences socio-économiques de la crise et de faire des propositions pour l’instauration d’une paix sociale durable.

Ce comité technique a pour mission de poursuivre les négociations avec les deux parties (plate-forme syndicale et gouvernement) sur les deux points de revendication, sur les sept, qui n’ont pas été résolus sous la médiation du comité national de dialogue social.

Madeleine Alingué ministre de la communication porte-parole du gouvernement chargé des relations avec l'assemblée nationale à N'Djamena, Tchad, 21 mars 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Madeleine Alingué ministre de la communication porte-parole du gouvernement chargé des relations avec l'assemblée nationale à N'Djamena, Tchad, 21 mars 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Ces deux points sont : l’annulation de la loi 32 portant restriction de l’exercice du droit de grève au Tchad et le retrait du décret 687 portant réduction des primes et indemnités des agents de l’Etat.

La ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Madélaine Alingué, parle de l’importance de la mise sur pied de ce comité technique.

"Nous sommes bien sûr en train de négocier point par point les aspects de cette crise, les moyens et les conditions pour pouvoir la juguler. Mais je crois que l’important c’est de vraiment booster le Tchad vers une instauration d’une paix sociale durable. Les comités techniques se réunissent et chacun représente un groupe particulier pour la négociation et à chacun de prendre la responsabilité ", souligne Mme Alingué.

Gounou Vaïma Gangfaré secrétaire général de l’UST et membre de la plate-forme à N'Djamena, Tchad, 21 mars 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Gounou Vaïma Gangfaré secrétaire général de l’UST et membre de la plate-forme à N'Djamena, Tchad, 21 mars 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Pour la base, les responsables de la plate-forme syndicale se sont faits piéger par le gouvernement.

Gounou Vaïma Gangfaré secrétaire général de l’UST et membre de la plate-forme a souligné que la signature de ce protocole est un acte de bonne foi dans toute négociation.

" En matière de lutte, il y a mille et une stratégies qu’il faut adopter. Nous sommes conscients de ce que nous faisons. On nous jugera à la fin. Ces ministres-là disent qu’ils n’ont pas le mandat pour résoudre les problèmes. Mais qu’est-ce que nous pouvouns faire. Avançons un peu. Quand le Premier ministre sera dépassé, nous irons voir le président ", soutient Gangfaré.

Mahamat Nasradine Moussa secrétaire général adjoint de la confédération indépendante syndicale du Tchad à N'Djamena, Tchad, 21 mars 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Mahamat Nasradine Moussa secrétaire général adjoint de la confédération indépendante syndicale du Tchad à N'Djamena, Tchad, 21 mars 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Pour Mahamat Nasradine Moussa secrétaire général de la CIST Confédération Indépendante syndicale du Tchad, ce protocole d’accord n’est pas définitif.

Reportage d’André Kodmadjingar à N’Djamena pour VOA Afrique

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