Ce comité technique a pour mission de poursuivre les négociations avec les deux parties (plate-forme syndicale et gouvernement) sur les deux points de revendication, sur les sept, qui n’ont pas été résolus sous la médiation du comité national de dialogue social.
Ces deux points sont : l’annulation de la loi 32 portant restriction de l’exercice du droit de grève au Tchad et le retrait du décret 687 portant réduction des primes et indemnités des agents de l’Etat.
La ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Madélaine Alingué, parle de l’importance de la mise sur pied de ce comité technique.
"Nous sommes bien sûr en train de négocier point par point les aspects de cette crise, les moyens et les conditions pour pouvoir la juguler. Mais je crois que l’important c’est de vraiment booster le Tchad vers une instauration d’une paix sociale durable. Les comités techniques se réunissent et chacun représente un groupe particulier pour la négociation et à chacun de prendre la responsabilité ", souligne Mme Alingué.
Pour la base, les responsables de la plate-forme syndicale se sont faits piéger par le gouvernement.
Gounou Vaïma Gangfaré secrétaire général de l’UST et membre de la plate-forme a souligné que la signature de ce protocole est un acte de bonne foi dans toute négociation.
" En matière de lutte, il y a mille et une stratégies qu’il faut adopter. Nous sommes conscients de ce que nous faisons. On nous jugera à la fin. Ces ministres-là disent qu’ils n’ont pas le mandat pour résoudre les problèmes. Mais qu’est-ce que nous pouvouns faire. Avançons un peu. Quand le Premier ministre sera dépassé, nous irons voir le président ", soutient Gangfaré.
Pour Mahamat Nasradine Moussa secrétaire général de la CIST Confédération Indépendante syndicale du Tchad, ce protocole d’accord n’est pas définitif.
Reportage d’André Kodmadjingar à N’Djamena pour VOA Afrique