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Mises en place de programmes de formations dans les prisons nigérianes


Des détenus en train d'apprendre à fabriquer des chaussures à Abuja, le 20 novembre 2018. (VOA/Gilbert Tampa)
Des détenus en train d'apprendre à fabriquer des chaussures à Abuja, le 20 novembre 2018. (VOA/Gilbert Tampa)

Les autorités des Services pénitentiaires au Nigéria (NPS) tentent de changer la situation dans les centres de détention du pays.

Les NPS indiquent avoir inscrit quelque 465 détenus pour des programmes de formation professionnelle et universitaires. Des organisations de défense de droits humains ont souvent critiqué le système pénitentiaire du Nigeria et sa mauvaise réinsertion des détenus.

Les conditions dans les prisons et les centres de détention au Nigeria restent difficiles avec plus de 75.000 détenus dans les prisons partagés dans 240 centres de détention.

Reportage de Gilbert Tampa dans les prisons au Nigeria
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Dans certains centres, les détenus ont maintenant la possibilité de suivre des cours de formation professionnelle dans diverses disciplines. Pour ceux qui participent aux programmes de formations universitaires, 12 centres de formation ont été établis dans différents états.

Enobore Francis, commissaire de police adjoint et charge de la communication des Services pénitentiaires du Nigeria à Abuja, le 20 novembre 2018. (VOA/Gilbert Tampa)
Enobore Francis, commissaire de police adjoint et charge de la communication des Services pénitentiaires du Nigeria à Abuja, le 20 novembre 2018. (VOA/Gilbert Tampa)

Francis Enobore, chargé de la communication des services pénitentiaires du Nigeria, explique que "nous proposons des formations comme la coiffure homme, la menuiserie, la soudure, la fabrication de chaussures ou bien même la couture", précisant que "la tenue que je porte en ce moment même a été réalisée par un détenu formé en détention".

Les détenus condamnés et qui sont en train purger leurs peines de prison sont particulièrement les bénéficiaires de ces programmes de formation durant toute leur période d’emprisonnement.

Adenyi Theophilus Okechukwu, bénéficiaire du programme de formation supérieure, a obtenu un master en résolution des conflit et acquité par la justice nigériane.

"Quand nous avions commencé le programme, les autres détenus ne moquaient de nous", se rappelle-t-il. "Ils nous demandaient à quel moment on a appris qu’un prisonier est sorti diplomé d’une prison au Nigeria, cela n’arrivera j’amais, mais avec l’engagement et la preseverance nous avions pu continuer".



La surpopulation des prisons est liée au fait qu'environ 70 % des détenus n’ont jamais été condamnés pour aucun crime. Mais le débat sur la situation des détenus en attente de procès dépassant le nombre de condamnés au Nigeria n’est pas nouveau.

Selon Maître Sanusi Musa est avocat au barreau nigérian, "dans la plupart des cas la police envoie les gens en prison alors que les enquêtes n’ont pas été conclues".

"Cela est un facteur, ensuite nous devons penser au problème de logistiques dans les prisons, enfin le nombre de juges disponibles est un autre problème, parce que leur travail est beaucoup plus, donc quelle que soit la situation, ils doivent également faire face aux autres affaires devant eux".

En 2015, le Nigeria a adopté une nouvelle loi sur l’administration de la justice criminelle pour accélérer les procès.

La nouvelle loi sur la limite le nombre d’ajournements de procès stipule qu’un procès devrait se dérouler au jour le jour autant que possible. Ce nouveau texte n’a pas encore permis de réduire le nombre de détenus en attente de procès.

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