La cinquantaine révolue, Aimé Délia a vécu en 2011, l’une des formes les plus graves d’AVC. Elle est sortie de cette expérience terrifiante avec l'objectif de sensibiliser les gens sur la maladie. « J’ai eu une rupture d’anévrisme cérébral avec embolie pulmonaire. C’est le plus violent des AVC. J’ai traversé beaucoup de choses, j’avais perdu la mémoire et je ne m’asseyais plus », explique Aimée Délia, présidente de SOS AVC.
Un témoignage parmi tant d’autres des victimes du tueur silencieux, l'AVC. Emmanuel Thierry se relève lentement d’une attaque cardio vasculaire. Il explique qu'être entouré est très important : « quand on ne se laisse pas décourager, c’est qu’on peut compter sur une famille. On peut compter sur ses enfants. Cette cellule familiale remonte toujours l’accidenté vers la vie.»
Selon les spécialistes, les AVC sont des affections très graves puisqu'un quart des patients perdent la vie. André Kossi un autre miraculé, est aujourd’hui en pleine rééducation. "Quand je commence à marcher, je m’étouffe. Mais je vois que ça revient progressivement parce que je peux marcher sur 1 km sans ressentir le même étouffement", dit M. Kossi.
André, a été très vite pris en charge par l’unité neuro-vasculaire du centre hospitalier universitaire de Libreville. Une bonne nouvelle pour le Gabon qui a longtemps évacué ses malades à l’étranger.
Dr Annik Sounda, est neurologue au CHU de Libreville, il explique qu'en 2005 la prévalence de l’AVC était de 46% et « en 2022 nous avons réévalué les chiffres qui sont passés à 66% donc ça a presque doublé. Depuis que l’unité neuro- vasculaire existe, on a reçu près de 700 patients en 3 ans.»
Touchant près de 17 millions de personnes à travers le monde, le nombre de cas d’accident vasculaire cérébral pourrait exploser d’ici 2030, selon les prévisions de l’organisation mondiale de la santé.
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