"La situation est totalement sous contrôle", a déclaré M. Bazoum, un proche du président nigérien Mahamadou Issoufou, en visite à Abidjan.
"Il n'y a plus de chance que Boko Haram prenne une ville, même sur le lit du lac Tchad" où les insurgés ont commis plusieurs attaques depuis début février, a poursuivi cet ancien ministre des Affaires étrangères.
"Les risques de survenance d'attentats sont même très réduits du fait de l'élimination de tous les acteurs potentiels", a estimé M. Bazoum.
"C'est une sentiment de quiétude totale qui prévaut avec l'idée que Boko Haram relève plutôt du passé", a-t-il jugé, loin de la "véritable panique, totalement irrationnelle", selon ses termes, qui s'était emparée du Niger après les premières attaques des islamistes nigérians sur son territoire début février.
Aucune attaque recensée depuis 2 semaines au Niger
Des milliers de soldats nigériens et tchadiens, massés depuis près de deux mois dans le sud-est du Niger, mènent depuis dimanche dernier une offensive dans le nord-est du Nigeria, frontalier, considéré comme le fief des insurgés.
Aucune attaque du groupe armé nigérian n'a été recensée ces deux dernières semaines au Niger, où Boko Haram avait multiplié les assauts en février.
D'après un bilan communiqué mardi par la police nationale, 24 éléments des forces de sécurité nigériennes ont péri entre le 6 février, jour de la première attaque des insurgés au Niger, et le 8 mars, jour de l'offensive anti-islamiste au Nigeria.
Dans le même temps, "513 éléments de Boko Haram ont été tués", selon la même source.
Les bilans communiqués par les pays combattant Boko Haram (Nigeria, Tchad, Cameroun et Niger) sont souvent très défavorables aux islamistes, sans qu'il soit possible d'obtenir un état des pertes humaines venant d'autres sources, aucun acteur tiers (ONG, ONU) n'étant présent dans les zones de combat.
La progression des troupes tchadiennes et nigériennes au Nigeria n'est pour l'instant pas connue. D'après une source sécuritaire tchadienne, les deux armées ont repris dimanche dernier aux insurgés la ville de Damasak, dans le nord-est du Nigeria. Boko Haram s'en était emparé en novembre.
AFP