Le gouvernement espagnol s'est inquiété vendredi de possibles faits de violence lors de la Coupe du monde de football en Russie (14 juin-15 juillet), après que des hooligans russes ont semé le chaos à Bilbao jeudi en marge d'une rencontre d'Europa League.
"En tenant compte du fait que beaucoup de ces supporters violents, qui sont venus en Espagne sans ticket, qui ont causé tous ces troubles, sont d'une équipe russe, et (...) que le prochain Mondial se tient en Russie, nous craignons que de tels incidents puissent s'y produire", a déclaré le porte-parole du gouvernement espagnol Iñigo Méndez de Vigo.
Le gouvernement a demandé au Conseil supérieur des sports, sous sa tutelle, de questionner l'UEFA sur "les mesures qu'elle va prendre" au sujet des hooligans russes, a déclaré M. Méndez de Vigo, également chargé du portefeuille des Sports dans le gouvernement de Mariano Rajoy.
Quelques minutes avant le début de la rencontre d'Europa League entre l'Athletic Bilbao et le Spartak de Moscou, des heurts entre supporters ont eu lieu en dehors du stade, faisant quatre blessés. Neuf personnes ont été arrêtées, cinq Espagnols, trois Russes et un Polonais.
Un policier basque est par ailleurs mort d'un infarctus, sans lien direct avec ces violences.
Ces événements seront pris en compte dans l'élaboration du dispositif de sécurité de la rencontre entre l'Atletico Madrid et le Lokomotiv Moscou, prévue le 8 mars dans la capitale espagnole, a assuré Iñigo Méndez de Vigo.
"Il faut prendre des mesures, car sinon, peut-être, beaucoup de gens prendront peur et n'iront pas au Mondial en Russie", a-t-il assuré.
Le ministre a cité à titre d'exemple les mesures prises par l'UEFA contre les clubs anglais après la tragédie du Heysel, quand des supporters de Liverpool avaient causé la mort de 39 personnes en mai 1985.
L'institution du football européen avait privé les clubs anglais de toute compétition continentale pendant cinq ans et les avait obligés à prendre des mesures contre les hooligans.
Les autorités russes assurent avoir pris des mesures pour éviter que le hooliganisme ne perturbe la Coupe du monde en juin et juillet prochains.
Avec AFP