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Mondial 2018 : Wilmots, coach des Éléphants ivoiriens déjà sur la sellette


Marc Wilmots, le sélectionneur des Eléphants de la Côte d’Ivoire lors d’une conférence de presse à Abidjan, Côte d’Ivoire, 22 mars 2017. (VOA/Ibrahim Tounkara).
Marc Wilmots, le sélectionneur des Eléphants de la Côte d’Ivoire lors d’une conférence de presse à Abidjan, Côte d’Ivoire, 22 mars 2017. (VOA/Ibrahim Tounkara).

Deux matches, 2 défaites, 8 buts encaissés pour seulement 2 marqués: Marc Wilmots, sélectionneur de la Côte d'Ivoire depuis le 21 mars, est déjà sur un siège éjectable avant même d'aborder la double confrontation face au Gabon samedi et mardi en vue du Mondial-2018.

Claque (5-0) en amical aux Pays-Bas pour son baptême du feu, puis une gifle cinglante à domicile (2-3) contre la Guinée en qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations 2019... Wilmots ne pouvait pas plus mal commencer.

Il avait promis de mener les Éléphants à la baguette pour de grands résultats mais celui qui est surnommé le "taureau de Dongelberg" par la presse belge a déjà hérité du surnom de "Ville morte" de ses détracteurs ivoiriens sur les réseaux sociaux.

Il s'était positionné en meneur d'hommes lors de sa présentation en mars assurant: "Quand je prends une affaire, je suis le seul patron à bord (...) je fais ma route, je fais ce que je veux".

- machine arrière sur le capitanat -

A peine cinq mois plus tard, observateurs et joueurs critiquent son manque de psychologie et son manque d'expérience africaine.

Problème symptomatique: le choix du capitaine. Wilmots avait, sans consulter les anciens, désigné Serge Aurier, l'arrière sulfureux que le Paris SG a cédé à Tottenham, pour tenter d'insuffler du sang neuf et du caractère au brassard.

Les conséquences ? Une guerre interne qui a vu des internationaux et des anciens allumer ouvertement Aurier, mais surtout les défections de cadres comme Gervinho ou Serey Dié pour le match contre la Guinée... sans compter une autorité déjà mise à mal pour le "patron" qui a dû faire machine arrière. Désormais, le capitaine sera le joueur le plus capé du onze titulaire.

Après ces couacs, Wilmots veut garder la tête froide. "Pour l'instant, il n'y a rien de catastrophique. Cela m'a permis de voir des joueurs à certains postes dans des conditions difficiles. Ce qui compte c'est d'aller de l'avant et avec qui on va y aller. Je n'ai pas eu peur de ce qui est arrivé et j'ai même envie d'aller plus loin" a-t-il déclaré mardi avant le voyage à Libreville.

- Guerre des 'adjudants-chefs' -

Il veut se focaliser à présent sur la qualification pour le Mondial. La Côte d'Ivoire n'a pas raté une phase finale depuis sa première participation en 2006 et au niveau comptable les Éléphants occupent la tête du groupe avec 4 points devant le Gabon et le Maroc (2 pts). Le Mali est dernier avec 1 point.

"Une Coupe du monde, c'est magique. Il faut que tout le monde se mette ensemble pour atteindre cet objectif. Tout ce qui s'est passé on peut le régler. Devant on peut faire des choses formidables pour le pays. C'est ce que je vais tenter de faire, mais pas tout seul, avec l'appui de tous", dit-il.

Pour la double confrontation face au Gabon, Wilmots qui joue déjà gros, devrait miser sur le retour des anciens Gervinho, Salomon Kalou, Serey Dié, et les revenants Gradel et Dja Djédjé pour encadrer les jeunes.

Le Belge a d'ailleurs lancé un chantier de rajeunissement avec l'incorporation de plusieurs bi-nationaux entre autres Maxwell Cornet (Lyon), Joris Gnagnon (Rennes),Jean-Philippe Gbamin (Mayence), Jérémie Boga (Grenade), qui ont évolué avec les sélections françaises de jeunes.

Wilmots demande donc de la patience. "L'intégration devrait se faire de manière progressive dans une sélection en phase de reconstruction", assure-t-il.

"C'est un groupe qui doit vivre ensemble et qui se respecte. Mon état d'esprit n'a pas changé. Il est conquérant. Il faut que tout le monde pense à la Côte d'Ivoire. Quand vous pensez ça, vous avez une bonne base de travail" conclut le technicien belge.

Côté gabonais, l'ambiance n'est pas non plus au beau fixe. l'Espagnol José Antonio Camacho, qui se pose lui aussi en meneur d'hommes, a choisi de se priver des services de la star Pierre Emerick Aubameyang comme d'André Poko.

La guerre de deux "adjudants-chefs" pourrait faire le bonheur des coaches français Hervé Renard, sélectionneur du Maroc et ancien entraîneur de la Côte d'Ivoire, et Alain Giresse, sélectionneur du Mali et ancien entraîneur du... Gabon.

Avec AFP

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