Les Auriverde ont mis du temps à s'imposer, mais l'essentiel a été assuré sur un penalty (74e) transformé par leur magicienne Marta, diminuée par une blessure depuis le début de la compétition et encore très discrète.
Le groupe C a livré son verdict et c'est l'Italie qui finit en tête devant l'Australie, victorieuse de la Jamaïque (4-1) dans le même temps, et devant le Brésil, qualifié car il fait partie des meilleurs "troisième" de groupe.
Il pourrait donc y avoir une affiche France-Brésil, dimanche au Havre, en huitième de finale et ce serait plutôt une bonne nouvelle pour les Bleues.
Car la Seleçao n'a pas montré un visage rayonnant mardi dans le stade du Hainaut, où l'équipe sud-américaine ne s'est pas présentée dans les meilleures dispositions, il est vrai.
Sa doyenne Formiga (41 ans) était suspendue et son attaquante Andressa s'est présentée sur la pelouse en pleurs avant le coup d'envoi, blessée et sûrement forfait pour le reste du tournoi.
Quant à Marta, désignée six fois meilleure joueuse du monde, elle n'avait clairement pas les jambes pour faire la différence face à des Italiennes dangereuses en attaque et bien regroupées en défense.
- Debinha était partout -
L'Italie était déjà qualifiée avant la rencontre, mais ça ne s'est pas vu: l'intensité physique était de son côté, du moins en première période, alors qu'en face, le Brésil n'était pas dans le bon tempo.
On attendait Marta ou Cristiane, auteure de quatre buts en deux matches, mais c'est la peu connue Debinha qui a pris la lumière.
L'attaquante du NC Courage, aux Etats-Unis, a multiplié les débordements côté droit et tenté de forcer le verrou italien de loin (23e) ou de près, comme sur une cette superbe "Madjer" (17e) repoussée avec brio par la gardienne.
Et c'est elle qui est à l'origine du penalty, provoquant par sa vivacité une obstruction d'une défenseure italienne (72e).
Marta n'a pas boudé l'offrande et, sous les sifflets de supporters italiens mécontents de la sanction, a pris la gardienne Laura Giuliani en défaut.
Avec ce dix-septième but en Coupe du monde, l'attaquante de poche (1,62 m) d'Orlando Pride, aux Etats-Unis, devient désormais la seule détentrice du record de buts inscrits dans la compétition reine, hommes et femmes confondus. Le retraité allemand Miroslav Klose, avec qui elle partageait la précédente marque, est dépassé.
Peu en vue depuis le début du Mondial français, la N.10 de la Seleçao est apparue en petite forme à Valenciennes. Elle a tout de même offert de beaux gestes, notamment des louches subtiles pour ses partenaires directs, et s'est distinguée sur un corner direct (18e) repoussé par la barre transversale.
Parties pied au plancher, les Italiennes ont de leur côté perdu en intensité au fil du match. Toutes leurs occasions de but, par Barbara Bonansea (5e, 40e) ou encore Valentina Giacinti (10e) par exemple, sont intervenues en première période.
Brillante contre l'Australie (2-1) et sans pitié face à la Jamaïque (5-0), la "Nazionale Femminile" termine tout de même en tête du groupe C et évitera un gros morceau en huitième de finale.