La Fifa accueille "avec satisfaction" la décision du tribunal commercial de Zurich de "rejeter une plainte" déposée par le syndicat néerlandais FNV et plusieurs organisations syndicales du Bangladesh ainsi que par un ouvrier de ce pays, Nadim Shariful Alam, indique l'instance dans un communiqué.
En octobre, le syndicat FNV avait indiqué vouloir "avec un travailleur bangladais, amener la Fifa devant la justice pour exiger qu'une fin soit mise à cet esclavage moderne".
Plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme avaient accusé le Qatar de violer les droits de plus de 5.000 travailleurs chargés de construire les bâtiments destinés à accueillir la Coupe du monde de football.
Amnesty International a publié en mars un rapport dénonçant des abus flagrants que subissent les travailleurs au stade Khalifa.
Originaires majoritairement du Bangladesh, d'Inde et du Népal, certains n'ont pas été payés pendant des mois et ont été logés dans des "camps sordides". Selon le rapport, la plupart ont vu leurs passeports confisqués.
L'un d'eux est Nadim Shariful Alam, 21 ans, membre de la branche internationale du FNV et coplaignant. Attiré au Qatar, le jeune homme a dû payer près de 4.000 euros à un recruteur.
Les conditions des travailleurs étrangers constituent l'un des volets de la polémique ayant surgi depuis l'attribution, fin 2010, de l'organisation du Mondial-2022 au Qatar.
Le président de la Fifa, Gianni Infantino, avait annoncé en avril qu'un comité de surveillance serait mis en place pour veiller aux conditions de travail.
La Fifa prend "très au sérieux" la question des conditions de travail et des droits de l'Homme liés au Mondial-2022 au Qatar, ajoute l'instance dans son communiqué publié vendredi.
"La Fifa suit la situation de près et comme indiqué récemment par le président Infantino, continue à exiger des autorités du Qatar de garantir des conditions de travail sûres et décentes pour les ouvriers de la construction", insiste encore l'instance.
Avec AFP