"On ne s'en sortira pas par le chantage", a déclaré à l'AFP le ministre comorien des Affaires étrangères, Mohamed Soeuf Elamine. "La France peut maintenir cette suspension aussi longtemps qu'elle le voudra. Il s'agit d'un problème de fond, un problème d'intégrité territoriale d'un pays, un drame humain, un problème de droit international humanitaire".
Les tensions sont vives entre les deux capitales depuis que l'île française de Mayotte, dans l'océan Indien, est agitée par un mouvement de contestation sociale qui dénonce l'insécurité et l'immigration clandestine en provenance de l'archipel pauvre des Comores.
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Les autorités françaises ont multiplié dernièrement les expulsions vers leur île d'origine de Comoriens sans papiers arrivés à Mayotte.
Moroni, qui revendique la souveraineté sur l'île, a riposté en refusant de laisser rentrer sur son territoire ses citoyens refoulés.
Lundi, l'ambassadeur des Comores en France a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et Paris a "temporairement décidé" de suspendre la délivrance de visas aux titulaires de passeports diplomatiques ou de service des Comores.
Le chef de la diplomatie comorienne a affirmé samedi que son pays n'envisageait pas pour l'instant d'accueillir à nouveau des expulsés de Mayotte.
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"Il n'y aura pas de geste en dehors de discussions franches et sincères", a-t-il dit, "tant qu'il n'y aura pas d'adhésion à une feuille de route satisfaisante pour toutes les parties, on ne s'en sortira pas".
La France "doit revoir sa copie", a insisté Mohamed Soeuf Elamine. "Si elle maintient les expulsions, nous ne voyons pas l'intérêt de renforcer le contrôle des kwassas kwassas (bateaux de clandestins) vers Mayotte".
Avec AFP