Le puissant général Qassem Soleimani, émissaire de Téhéran pour les affaires irakiennes, et un leader pro-iranien en Irak ont été tués dans un raid américain à Bagdad ordonné par le président Donald Trump, trois jours après une prise d'assaut inédite de l'ambassade des Etats-Unis par des manifestants pro-iraniens.
"A la lumière de l'évolution rapide (des événements), le royaume appelle à la retenue pour éviter tout ce qui pourrait aggraver la situation avec des conséquences incontrôlables", a déclaré le ministère des Affaires étrangères saoudien sur Twitter.
Allié des Etats-Unis et grand rival de l'Iran dans la région, Ryad a, dans le même communiqué, accusé les actions des "milices terroristes" d'être à l'origine de l'escalade de la violence.
Proche des Américains et des Saoudiens, les Emirats arabes unis, autre puissance arabe du Golfe, ont également appelé à faire preuve de "sagesse" et de "mesure", via un tweet de leur ministre d'Etat aux Affaires étrangères Anwar Gargash.
Ryad et Abou Dhabi soutiennent la politique de fermeté de l'administration Trump contre Téhéran mais craignent des représailles de la Républiques islamiques et ses alliés sur leur sol, selon des experts.
"Dans le cadre des évolutions régionales récentes et rapides", le ministère de l'Intérieur du Bahreïn a de son côté annoncé sur Twitter avoir "convoqué" des utilisateurs de réseaux sociaux accusés d'avoir posté des messages qui "pourraient porter atteinte à l'ordre public".
Cette déclaration intervient après la diffusion sur Internet d'images de manifestations contre l'assassinat du général Soleimani dans les villages chiites du Bahreïn mais l'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité de ces photographies.
Manama accuse régulièrement l'Iran de semer la zizanie sur son territoire en instrumentalisant sa population chiite majoritaire qui se considère discriminée par le pouvoir central sunnite.