La cause de son décès n'a pas été précisée. Mais en juillet, Walter Becker n'avait pas participé aux festivals jumeaux de Los Angeles et New York, Classic West et Classic East. Son compère Donald Fagen, qui avait créé avec lui Steely Dan, avait alors expliqué qu'il se remettait d'une maladie.
Né à New York, Walter Becker avait rencontré Donald Fagen en 1967 pendant leurs études au Bard College, dans le nord de la ville. Le duo s'était ensuite installé à Los Angeles, où il avait gagné une reconnaissance artistique, d'abord auprès d'initiés puis d'un public plus large.
"Il était cynique sur la nature humaine, y compris sur lui-même, et incroyablement drôle", a déclaré dimanche Donald Fagen, en rendant hommage à Walter Becker.
Donald Fagen, chanteur du groupe, a confié que Walter Becker avait eu une enfance douloureuse. "Comme beaucoup d'enfants de familles fracturées, il avait le don pour lire la psychologie cachée des gens et pour transformer ce qu'il voyait en art incisif et pétillant", a-t-il ajouté.
Steely Dan avait été admis en 2001 au Rock and Roll Hall of Fame, sorte de Panthéon du rock. Mais le groupe n'a jamais atteint la place de numéro un dans les classements de ventes aux Etats-Unis. Son meilleur classement est quatrième en 1974, avec le morceau "Rikki Don't Lose That Number".
D'abord bassiste puis guitariste, Walter Becker disait qu'il avait grandi en écoutant des grands musiciens de jazz, comme Miles Davis, John Coltrane et Sonny Rollins.
Bien que refusant l'étiquette de groupe de "jazz fusion" pour Steely Dan, Walter Becker reconnaissait l'influence du jazz dans le son du groupe.
Avec le succès et la reconnaissance, la vie de Walter Becker est devenue plus agitée. Il a fait face à une action en justice après la mort de sa compagne par overdose dans son appartement new-yorkais.
Mais en 2000, un Steely Dan reformé gagnait le prestigieux Grammy de l'album de l'année pour son disque "Two Against Nature".
En 2008, Becker sortait son deuxième album solo, "Circus Money", dans lequel il exprimait son amour pour le reggae.
Dans une interview à l'occasion de la parution de ce disque, il confiait sa fascination pour les rythmes du reggae et la culture jamaïcaine. "J'avais l'habitude de décrire ce que nous faisions comme du disco-jazz-space-funk-muzak avec un petit peu de reggae", ajoutait-il.
Avec AFP