Il s'agit d'un nouvel épisode dans une suite d'affaires d'espionnage dignes de l'époque de la "guerre froide", impliquant des ressortissants russes sur le territoire des pays du flanc oriental de l'Otan, sur fond de tensions accrues entre l'Ouest et Moscou.
Identifié seulement comme agent N.F. des services de sécurité russes FSB, le citoyen russe a été inculpé d'espionnage, de contrefaçon de documents et de passage illégal de la frontière, selon un communiqué du parquet.
Les efforts de recrutement ont visé des responsables de la sécurité, "dans une tentative d'installer des dispositifs d'écoute spéciaux" dans la maison et les bureaux de la présidente Dalia Grybauskaite.
Le citoyen russe est en détention depuis avril 2015. Il a été arrêté dans un train allant de Kaliningrad au Bélarus.
L'annonce du parquet lituanien intervient à huit jours du sommet de l'Otan à Varsovie qui doit entériner le renforcement militaire sans précédent de l'Otan à l'Est, entamé depuis le début du conflit ukrainien.
Vladimir Poutine a accusé jeudi l'Otan de vouloir entraîner la Russie dans une "frénétique" course aux armements et plus globalement de rompre "l'équilibre militaire" en vigueur en Europe depuis la chute de l'URSS, une accusation rejetée fermement vendredi par Juozas Olekas, le ministre lituanien de la Défense.
"La présence de L'Otan rétablit l'équilibre, parce que tout au long de la dernière décennie l'Alliance a réduit ses dispositifs de défense tandis que la Russie a augmenté ses capacités (...) et a attaqué ses voisins", a déclaré M. Olekas à l'AFP.
Plus tôt dans l'année, les tribunaux russes avaient condamné pour espionnage deux ressortissants lituaniens, à 13 et 12 ans de prison.
La Pologne voisine, qui accueille le sommet de l'Otan les 8 et 9 juillet, a condamné en mai un officier de haut rang de ses forces armées à six ans de prison pour espionnage en faveur de la Russie
Avec AFP