"Il faut bien constater que les relations entre la Russie et l'Otan sont tombées à leur plus bas niveau depuis la fin de la Guerre froide", déplore le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Les pays occidentaux ont fait le choix d'une architecture de sécurité +fermée+ et centrée sur l'Otan", fustige Moscou.
"Cette politique est la conséquence de la stratégie à long terme (de l'Otan) de contenir politiquement et militairement la Russie", critique Moscou en référence à la doctrine Truman d'"endiguement" ou "containment" en anglais prônée par les Etats-Unis dès 1947 pour contenir l'extension de l'URSS.
"La conséquence directe est l'augmentation de conflits potentiels dans la zone euro-atlantique", a ajouté le ministère, dénonçant "les mesures prises pour renforcer les capacités de l'Otan sur son +flanc Est+, près des régions russes".
"Les relations entre la Russie et l'Otan (...) déterminent en grande partie la qualité de la sécurité européenne et internationale", a affirmé le ministère, regrettant que "le mythe de la +menace venant de l'Est+ empêche les Etats d'unir leurs efforts dans la lutte contre les menaces et défis communs".
Ces déclarations de la diplomatie russe interviennent au lendemain d'un sommet de l'Otan à Bruxelles, largement consacré à la lutte contre le terrorisme.
Les Européens ont accepté que l'Otan devienne membre à part entière de la coalition internationale contre l'organisation Etat Islamique en Irak et en Syrie, ce que Washington réclamait depuis plus d'un an.
Le sommet a également été marqué par les exigences financières du président américain Donald Trump, qui dénonce depuis son élection le déséquilibre entre les budgets militaires des Etats-Unis et des pays d'Europe.
Le 5 juin, le Monténégro deviendra le 29e Etat membre de l'Otan, au grand dam de Moscou qui perçoit toute extension de l'Otan comme un signe d'agression à son égard.
La Russie a ainsi jugé en avril que l'adhésion du petit pays des Balkans à l'Alliance atlantique "reflète la logique de confrontation sur le continent européen, la mise en place de nouvelles lignes de démarcation".
Avec AFP