"J'espère qu'il n'y aura pas d'actions unilatérales comme celles que nous avons vues récemment en Syrie", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse commune à Moscou avec son homologue sénégalais Mankeur Ndiaye, en référence au bombardement d'une base de l'armée syrienne par Washington.
"Nous n'acceptons pas les aventures nucléaires et balistiques de Pyongyang en violation des résolutions de l'ONU, mais cela ne veut pas dire qu'il est dès lors possible de violer le droit international en utilisant la force" contre la Corée du Nord, a-t-il poursuivi.
Le vice-président américain Mike Pence a déclaré lundi lors d'une visite de la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées que les Etats-Unis souhaitaient parvenir à la sécurité par "des moyens pacifiques, grâce à la négociation" mais que "toutes les options sont sur la table" pour traiter avec la Corée du Nord.
Il a appelé Pyongyang à ne pas tester la "détermination" de Donald Trump sur la question nucléaire, ni la puissance de l'armée américaine.
"S'il faut interpréter cette formule comme une menace d'utiliser la force de manière unilatérale (...), alors c'est bien sûr un chemin dangereux", a déclaré M. Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe a dit espérer que Washington "se tiendra à la ligne que le président Donald Trump a énoncée à de nombreuses reprises lors de la campagne électorale".
Ces déclarations interviennent au lendemain d'un nouvel essai -- raté -- de missile par la Corée du Nord, qui a considérablement accéléré depuis un an le développement de ses programmes interdits par la communauté internationale.
Avec AFP