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Moscovici souhaite que la Tunisie sorte de la liste noire de l'UE


Pierre Moscovici, le commissaire aux Affaires économiques européenne, à Bruxelles, le 28 janvier 2016.
Pierre Moscovici, le commissaire aux Affaires économiques européenne, à Bruxelles, le 28 janvier 2016.

Le commissaire européen Pierre Moscovici a souhaité jeudi que la Tunisie sorte rapidement de la liste noire des paradis fiscaux publiée mardi par Bruxelles et assuré que ce classement ne remettait pas en cause le soutien de l'UE au pays.

"Je souhaite que la Tunisie puisse sortir très vite de cette liste", a affirmé le commissaire aux Affaires économiques lors d'une conférence de presse à Paris, en réaction à la polémique suscitée en Tunisie par la présence du pays dans la liste noire européenne, aux côté de 16 autres pays comme le Panama, Bahreïn, les Emirats arabes unis ou Trinidad et Tobago.

"La Tunisie est sur la liste noire parce qu'elle a pris des engagements trop tardifs et incomplets, mais personne n'a envie qu'elle y reste", a ajouté M. Moscovici, à propos de la liste établie par les 28 ministres des Finances de l'Union européenne.

"Nous allons examiner les engagements (de la Tunisie) très rapidement et s'ils sont crédibles et respectés, la Tunisie sortira de la liste noire très vite, peut-être au prochain Ecofin", le conseil pour les Affaires économiques et financières de l'UE dont la prochaine réunion est prévue en janvier, a-t-il précisé.

Pour le commissaire européen, la présence de la Tunisie sur la liste noire "ne doit remettre en rien en cause la solidarité avec un pays ami et le soutien que l'UE apporte à un processus de transition délicat et à des problèmes de développement".

La Tunisie, interrogée sur ses procédures fiscales plusieurs mois auparavant, avait adressé en dernière minute une lettre d'intention dans la nuit précédant la réunion du conseil européen, a indiqué une source européenne à l'AFP.

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a exprimé "sa surprise et son mécontentement" et réclamé dans un communiqué une "révision de cette classification dans les plus brefs délais".

Cette classification intervient alors que la Tunisie, qui ne parvient pas à boucler son budget pour 2018, a prévu dans le cadre de la loi de Finances en cours de discussion au Parlement, d'avoir recours à des emprunts.

Avec AFP

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