Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Mourinho vivement critiqué après l'élimination de Manchester United


José Mourinho lors d'une conférence de presse à Stamford Bridge, Londres le 17 mars 2014
José Mourinho lors d'une conférence de presse à Stamford Bridge, Londres le 17 mars 2014

José Mourinho est au centre des critiques après l'élimination de Manchester United par Séville (0-0, 1-2) dès les 8e de finale de Ligue des champions mardi soir, une compétition où l'entraîneur portugais a perdu la recette.

Sa victoire en C3 à la tête de MU la saison dernière fait pâle figure face au constat suivant: depuis la demi-finale avec Chelsea en 2014, le technicien n'a plus fréquenté les quarts de finale de la grande Europe. Cela commence à faire long pour le double vainqueur de l'épreuve (2004 avec Porto et 2010 avec l'Inter Milan).

Le "Special One" de 55 ans s'est défendu en rappelant les éliminations précédentes de Man U sur la scène européenne, et au passage son passé plus reluisant: "Je me suis déjà assis deux fois dans ce fauteuil: avec Porto, (on a mis) Manchester United out, et avec le Real Madrid, Manchester United out. Donc, je ne crois pas que cette situation soit nouvelle pour le club. Mais être entraîneur de Manchester United et perdre à la maison, c'est une déception".

Justement, cette première défaite européenne à domicile des Mancuniens depuis 2013, fatale, a déclenché la chasse au "Mou", accusé de frilosité.

"Ils ont une approche très conservatrice de chaque match. Parfois, ils s'en sortent. La performance a été très mauvaise et ils ont perdu, comme ils l'ont mérité, mais il y a beaucoup de matches où ils jouent exactement pareil et gagnent, et ça passe sous le tapis", a lancé l'ancien joueur de MU Paul Scholes sur la chaîne BT Sport.

"Quand vous jouez à domicile, c'est à vous de faire le jeu et d'attaquer, et de s'assurer que vous ne laissez pas l'équipe adverse prendre le match à son compte", a relayé son ex-coéquipier Rio Ferdinand.

La presse anglaise s'interroge sur l'inhibition du secteur offensif, sous les ordres de l'ombrageux entraîneur. Sur les deux matches contre Séville, les Red Devils n'ont tiré que quatre fois au but.

Et avant les dix dernières minutes de révolte, ils ont fait preuve d'un criant manque de mordant offensif mardi à Old Trafford alors que quatre attaquants étaient alignés: Romelu Lukaku, Marcus Rashford, Jesse Lingard et Alexis Sanchez.

Ce dernier, devenu lors de son arrivée à MU en janvier le joueur le mieux payé de Premier League selon les estimations, ne s'est toujours pas acclimaté. "C'est l'ombre du joueur qu'il était. Quand il était à Arsenal, c'est de lui que tout le monde s'inspirait; ici, il a l'air étranger à ce que fait cette équipe", a taclé Rio Ferdinand.

Les médias anglais ont aussi raillé le choix de Mourinho d'aligner Marouane Fellaini à la place de Paul Pogba au milieu. De ce fait, "les passes créatives dans l'axe de l'entrejeu ont été inexistantes", selon The Times, tandis que The Telegraph jugeait le jeu terne de MU "honteusement inepte"...

"On a eu quand même quelques occasions, quelques bonnes périodes", s'est défendu Mourinho, tout en reconnaissant: "Je ne dirai pas que nous avons eu le contrôle du match". Avant de se projeter sur la suite de la saison: "Nous n'avons pas le temps pour les drames", avec un quart de finale de Coupe d'Angleterre qui se profile contre Brighton dès samedi.

N'empêche: à l'heure où le rival Manchester City de Pep Guardiola caracole en tête du championnat anglais en offrant du jeu léché, et alors que des équipes comme Liverpool et Tottenham proposent également du beau football, MU fait pâle figure.

Mourinho, prolongé par son club jusqu'en 2020 fin janvier, a perdu du crédit.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG