Quatre centrales syndicales sud-africaines ont entamé mercredi un mouvement de grève générale d’un jour, selon les médias locaux.
Le mot d’ordre a été lancé par la puissante COSATU, alliée historique du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir. Les autres centrales sont la Fédération des syndicats sud-africains (FEDUSA), le Conseil national des syndicats (NACTU) et la Fédération des syndicats d’Afrique du Sud (SAFTU).
Les syndicats protestent contre la non-application des augmentations de salaires par le gouvernement, ainsi que contre la pauvreté, l’incapacité des pouvoirs publics à mettre fin à la criminalité persistante, les inégalités économiques, la corruption et le chômage, selon le quotidien Business Day.
Le quotidien Sowetan précise que les syndicats revendiquent aussi des mesures contre la violence sexiste.
Selon Business Day, des marches sont en cours dans les principales villes du pays, notamment à Johannesburg, Tshwane (Pretoria), Le Cap, Polokwane, Durban et Kimberley.
D'après l'agence de presse IOL, le gouvernement a déclaré que les travailleurs du secteur public qui participent à la grève ne seront pas payés.
Le confinement qui a duré 6 mois en Afrique du Sud a ravagé l'économie du pays déjà en difficulté, qui devrait se contracter de 7 % ou plus au cours de l'année 2020. Selon les données publiées par l’agence de statistiques Stats SA, 2,2 millions d'emplois ont été perdus au cours du deuxième trimestre de l'année en cours.